search-form-close
Situation des patrons algériens : l’APS accuse gravement Saida Neghza

Situation des patrons algériens : l’APS accuse gravement Saida Neghza

La présidente de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGOEA) Saida Neghza a vivement critiqué la gestion de l’économie dans une lettre adressée jeudi au président de la République. Vendredi, elle est revenue à la charge dans une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux.

Dans ses interventions, Saïda Neghza a dénoncé l’existence d’un comité ministériel qui inflige, selon elle, de fortes amendes aux patrons algériens.

Elle a soulevé des sujets tabous comme les biens immobiliers acquis par des hommes d’affaires algériens à l’étranger ou encore les conditions de délivrance des licences d’importation. « Les hommes d’affaires vivent dans la peur », a assené Saida Neghza.

Si le gouvernement n’a pas répondu à la présidente de cette organisation patronale, l’agence officielle APS a publié ce dimanche une dépêche très critique à l’égard de Saïda Neghza. Dans le commentaire de l’agence de presse officielle, la présidente de la Confédération des entrepreneurs algériens prend pour son grade.

D’emblée, Saida Neghza est accusée de soutenir la « issaba », terme désignant la bande ces hommes d’affaires qui étaient réputés proches du défunt président Abdelaziz Bouteflika, qui ont été arrêtés et condamnés à de lourdes peines de prison pour des faits de corruption.

Pour l’APS, Saida Neghza se fait le « porte-voix d’intérêts qu’elle est censée, prétendument, combattre, ceux de l’ordre ancien, ceux d’une Issaba dont le sport favori, n’était pas la pratique du golf, mais détourner l’argent du peuple ».

Situation des patrons algériens : Saida Neghza traité de « porte-voix de la Issaba »

Sans pitié avec la patronne de la CGOEA, l’auteur du commentaire du « peu d’envergure » de Saida Neghza ainsi que son « penchant pour tout ce qui est étranger et international. »

L’agence officielle affirme que la lettre de Saida Neghza n’est qu’une « version améliorée des pressions qui font rappeler, l’ancien temps, lorsque des groupes de pressions, des lobbys et des oligarques exerçaient leur chantage sur l’État, tels que des organismes prédateurs comme l’ex-FCE dont l’existence a été exterminée, et ceci d’abord, grâce au Hirak béni et, ensuite, grâce à la présidentielle de 2019. »

Le mot est lâché : l’agence officielle accuse la présidente de la CGEAO de chercher à ressusciter les anciennes pratiques du patronat algérien qui étaient en vigueur sous le régime de Bouteflika (1999-2019).

L’agence officielle va plus loin en s’interrogeant : « En quoi Mme Neghza et ses sbires, sont-ils gênés que l’Etat ait décidé de récupérer l’argent du peuple ? » Et ajoute que la lettre adressée par la présidente de la Confédération des entrepreneurs algériens « ne vise qu’à réhabiliter ceux qui ont dilapidé l’argent du peuple avec la complicité des forces extraconstitutionnelles. »

Dans la foulée, l’agence officielle s’en prend à une organisation de défense des droits des consommateurs, sans la citer qui « ne fait que défendre, d’ailleurs, le seul dossier de l’automobile et des licences d’importation des véhicules ».

« Cette lettre nous rappelle étrangement, une organisation fantoche de « défense des consommateurs », qui défendait tout sauf le consommateur », assène encore l’APS, pour reprendre ensuite son réquisitoire à l’égard de Saïd Neghza, dont la proposition de réactiver la tripartite a fait bondir l’auteur du commentaire. 

Cette tripartite qui réunissait auparavant le gouvernement, le patronat et le syndicat, a été banni depuis l’élection du président Abdelmadjid Tebboune en décembre 2019.

« Cette fameuse tripartite, servie durant deux décennies, et qui fut le théâtre du dépeçage de l’économie algérienne et des entreprises publiques », assène encore l’agence officielle dans sa réponse à Saida Neghza.

  • Les derniers articles

close