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Situation des hommes d’affaires en Algérie : Saïda Neghza revient à la charge

Situation des hommes d’affaires en Algérie : Saïda Neghza revient à la charge

Après avoir dénoncé dans un communiqué public la situation que vivent certains hommes d’affaires en Algérie, Saïda Neghza revient à la charge.

La présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) a mis en ligne une vidéo dans laquelle elle insiste sur les pratiques dénoncées dans le communiqué de l’organisation patronale diffusé jeudi.

« Le patronat ne parle plus. Moi je n’ai pas peur, je dit la vérité », insiste-t-elle.

Dans la vidéo, Saida Neghza a tenu à se faire accompagner du secrétaire général de la CGEA, El Mahfoud Megatli, qui est aussi l’un des plus anciens membres de l’organisation patronale.

Elle tient ainsi à signifier que la décision de saisir le président de la République et l’opinion publique n’est pas une initiative personnelle et qu’elle a le soutien de toute l’organisation.

Hommes d’affaires algériens : Saida Neghza décrit une situation chaotique

« Les hommes d’affaires vivent dans la peur, dans la terreur, on doit leur trouver une solution », dit-elle d’emblée, indiquant que « les gens ne sont pas en train d’appliquer le programme du président de la République et font le contraire de ce qu’il dit ».

Dans une lettre au chef de l’État divulguée jeudi soir, la CGEA avait dénoncé l’existence d’un « comité » composé de plusieurs ministres qui inflige des amendes aux opérateurs économiques.

« Même si les gens ont failli, il ne faut pas fermer les usines. Il faut les renvoyer devant le juge d’instruction et ils ont le droit, comme tout algérien, de se défendre », insiste Saïda Neghza qui estime qu’ « on ne peut pas mettre tous les hommes d’affaires en prison et fermer toutes les usines ».

« Je ne peux pas présider cette organisation sans pouvoir défendre les hommes d’affaires », explique-t-elle.

D’autant plus que cette situation est préjudiciable pour le climat d’investissement en Algérie.

« Personne ne veut investir, même les étrangers ne peuvent pas investir » quand ils voient ce que subissent les investisseurs algériens en Algérie.

La CGEA sollicite le « pardon » du président de la République pour les opérateurs algériens

El Mahfoud Megatli conforte les propos de la présidente et assure que les difficultés ne se limitent pas aux importateurs et que « même les producteurs souffrent et ils ne savent pas quel est le devenir de notre économie ».

Une économie qui est aujourd’hui « en dessous de zéro », selon Saïda Neghza.

S’adressant à « certains ministres », elle leur dit qu’ « avant de fermer une usine », il faut penser à ceux qui vont perdre leur emploi.

M. Megatli à tenu à lever toute équivoque en insistant sur le fait que l’initiative de l’organisation ne s’inscrit pas dans une logique d’opposition.

« Nous sommes les alliés de l’État. Le président de la République nous l’avons soutenu, nous le soutenons aujourd’hui et nous continuerons à le soutenir demain. Nous voulons qu’il soit au courant que pour ouvrir une usine on rencontre des difficultés, et pour fermer, c’est avec une grande facilité. Pour ceux qui ont failli, il y a des solutions », déclare-t-il.

Neghza ajoute qu’elle n’est pas contre le fait de demander des comptes aux opérateurs algériens, mais insite sur la nécessité de trouver des solutions au lieu de fermer des usines.

« Nous voulons des solutions pour les hommes d’affaires car c’est eux qui créent l’emploi », dit-elle.

Et puis, ajoute-t-elle, si on doit leur demander des comptes, « il faut aussi le faire avec les entreprises publiques, comme Saidal, Cosider… ».

Au minimum, les opérateurs qui passent devant ce comité, ont le droit de se faire assister par un avocat, ajoute Neghza qui, au nom des hommes d’affaires, sollicite, « pour ceux qui auraient failli », le pardon du président de la République, « le seul à pouvoir les sauver ».

Selon elle, beaucoup sont disposés à rapatrier leurs investissements effectués à l’étranger.

« Avec le dialogue, on peut trouver des solutions, mais avec des décisions unilatérales, il ne peut y avoir de solutions équilibrées », insiste pour sa part El Mahfoud Megatli.

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