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Situation politique : Louisa Hanoune va s’exprimer ce lundi

Situation politique : Louisa Hanoune va s’exprimer ce lundi

D’habitude calme et plat, l’été politique de cette année est inhabituellement bien chaud et fortement agité. Après le secrétaire général du FLN Djamel Ould Abbes qui multiplie, depuis des mois déjà, les sorties médiatiques en faveur d’un cinquième mandat Djamel Ould Abbes et la sortie-surprise du président du MSP qui s’efforce depuis quelques jours à construire une alternative à Bouteflika, c’est au tour de Louisa Hanoune, de faire son entrée en scène.

La chef du PT animera, lundi 6 août, une conférence de presse et va certainement faire entendre sa voix sur les questions politiques qui agitent la scène politique comme le 5e mandat, le rôle de l’Armée, l’initiative du MSP, etc. Elle va rompre un silence de plusieurs semaines.

Va-t-elle apporter sa bénédiction au 5e mandat ? Va-t-elle soutenir l’initiative du MSP ? Va-t-elle mettre sur la table une autre initiative, une sorte de troisième voie ? On le saura demain. Il faut dire que jusqu’ici Mme Louisa Hanoune a soigneusement évité de se positionner clairement sur le prolongement ou non du règne de Bouteflika.

Certes, elle s’est débarrassée, depuis le 4e mandat du moins, de l’habit de soutien zélé et presque inconditionnel de Bouteflika qu’elle a enfilé durant les trois premiers mandats de celui-ci. Mieux, elle a présenté, le 19 mai dernier, le pouvoir en place comme un « véritable danger pour la cohésion et la souveraineté nationales », non sans assurer que sa « priorité » est de « faire partir ce régime politique ! ». Autrement dit, mettre fin au règne de Bouteflika, sans le dire clairement ? Mais est-elle pour autant contre le 5e mandat ?

Dans un entretien accordé le 29 avril dernier à TSA et à une question sur le 5e mandat, elle a botté en touche et s’est contentée de dire : « Je ne crois pas qu’il (le 5e mandat, ndlr) anime le débat politique. Je ne partage pas ce constat. Djamel Ould Abbes a appelé à un cinquième mandat puis il a interdit aux militants d’en parler et tout dernièrement il est revenu à la charge. Quelques jours plus tard, il a affirmé que ce n’est pas tout à fait ce qu’il voulait dire. Ce n’est pas nouveau. Aujourd’hui, nous sommes dans le burlesque dans notre pays. Les autres partis restent très prudents. Ce qui anime le débat est la détresse sociale, l’opacité politique, les régressions tous azimuts et les contradictions. Les gens sont très inquiets pour leur sort et celui de leur pays ».

Mais avec l’emballement de la scène politique et l’approche des présidentielles de 2019, Louisa Hanoune, comme beaucoup d’autres hommes politiques d’ailleurs, ne peut plus rester dans cet ‘’entre deux’’.

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