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Sommet de l’UA : trois revers pour le Maroc, selon Amar Belani

Sommet de l’UA : trois revers pour le Maroc, selon Amar Belani

La décision du sommet de l’Union africaine de suspendre la qualité de membre observateur, octroyée à Israël par le président de la Commission africaine, est une victoire de la diplomatie algérienne et une défaite cuisante pour son homologue marocaine.

Le diplomate algérien Amar Belani estime que ce n’est pas là l’unique revers essuyé par le Maroc pendant le sommet des chefs d’État qui s’est tenu les 5 et 6 février à Addis-Abeba.

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L’Algérie est à l’avant-garde des pays qui ont contesté la décision prise unilatéralement le 22 juillet 2021 par le Tchadien Moussa Faki.

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Des poids lourds de l’UA, dont l’Afrique du Sud et le Nigeria, partagent également la position de l’Algérie, ce qui a pesé dans la décision du sommet de geler l’admission d’Israël et de mettre en place un comité de 7 chefs d’État charges d’émettre des propositions sur la question.

Le Maroc fait en revanche partie des États qui ont tenté de défendre la cause d’Israël avec lequel il a normalisé ses relations en décembre 2021.

« La plus grande défaite pour le Maroc »

La plus grande défaite pour la Maroc lors de ce sommet c’est de se retrouver en train de défendre l’admission d’Israël à l’Union africaine alors que son roi est supposé être le président du comité Al Qods, explique dans une rencontre avec El Chorouk l’envoyé spécial algérien chargé du Sahara occidental et des pays du Maghreb, Amar Belani.

Au ministre marocain des Affaires étrangères, qui a qualifié l’opposition à la décision de « surenchères » d’une « minorité au sein de l’UA », Amar Belani souligne que Nacer Bourita semble oublier l’histoire de l’Union africaine  et ses positions similaires en faveur des peuples opprimés.

C’est cette « minorité » qui a pu faire échec aux manœuvres flagrantes du Maroc, réplique le diplomate algérien.

L’autre revers pour le Maroc, selon Amar Belani, c’est son énième échec à faire exclure la République sahraouie de l’organisation continentale dont elle est membre fondateur.

En se faisant élire au conseil de paix et de sécurité de l’UA pour les trois prochaines années, le Maroc a cru pouvoir utiliser cette qualité pour mettre en œuvre ses plans visant à faire exclure la RASD mais, ajoute Amar Belani, il a vite compris qu’il n’aura aucune marge de manœuvre au vu de la nouvelle composante du conseil.

L’ambassadeur algérien cite une autre défaite cuisante pour la diplomatie marocaine au cours du 35e sommet de l’UA : la décision des chefs d’Etat de réactiver la troïka africaine pour le Sahara occidental, un mécanisme adopté lors du sommet de Nouakchott en 2018 et ayant pour mission d’apporter un soutien efficace aux efforts de l’ONU pour le règlement du conflit.

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