La compagnie pétrolière nationale Sonatrach est à la recherche de joint-ventures avec des sociétés négoce pour la commercialisation du gaz naturel, a annoncé son PDG Abdelmoumen Ould Kaddour ce mardi, dans des propos rapportés par l’agence spécialisée Platts.

« Nous sommes à la recherche de nouvelles voies pour l’exportation de notre gaz, et cherchons à établir des joint-ventures avec des traders afin de prendre des risques ensemble », a déclaré Ould Kaddour lors d’une conférence sur l’énergie à Londres (Royaume-Uni).

Le PDG de Sonatrach a également annoncé que les nouveaux accords avec les traders ne seront pas indexés sur les prix du pétrole et ne seront pas des contrats à long terme, représentant un changement de la stratégie traditionnelle de la compagnie. « Il ne s’agira plus de contrats indexés sur le pétrole, ni de contrats à long terme », a-t-il affirmé.

« L’offre-demande est une activité risquée, par conséquent nous sommes à la recherche d’une nouvelle stratégie », a expliqué Ould Kaddour. « Les traders vont faire part de la demande dans le futur, donc nous avons clairement besoin de chercher de nouvelles façons de faire affaire », a-t-il ajouté.

Le PDG de Sonatrach a par ailleurs indiqué que l’entreprise qu’il dirige a déjà commencé à préparer la renégociation de ses contrats à long terme avec les acquéreurs européens, alors que la plupart des accords expirent d’ici 2021. « Nous avons commencé à étudier les contrats que nous avons déjà », a-t-il déclaré.

Ould Kaddour a en outre affirmé que l’Algérie maintient sa volonté de préserver l’exportation de son gaz, malgré la baisse de la production et la hausse de la consommation nationale. Cette volonté s’exprime par la nouvelle réglementation visant à attirer de nouveau les investisseurs, mais aussi par le développement des vastes ressources en gaz de schiste du pays, a indiqué le PDG.