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Sonatrach va raffiner son pétrole en Italie pour réduire sa facture d’importation des carburants

Sonatrach va raffiner son pétrole en Italie pour réduire sa facture d’importation des carburants

En visite, ce mardi 16 janvier, sur le site gazier de Tiguentourine, Abdelmoumen Ould Kaddour, PDG de Sonatrach, a annoncé avoir signé un contrat de traitement avec une raffinerie pétrolière italienne, rapporte l’agence Reuters.

Cela permettra à la compagnie algérienne de louer les équipements du raffineur italien sur place afin de procéder aux opérations de raffinage. Si un tel accord a été conclu, c’est parce que le géant algérien cherche à réduire sa facture exorbitante d’importation de carburant.

À l’issue de sa visite, M. Ould Kaddour a en effet insisté sur le fait que l’Algérie ne pourrait plus continuer à importer les carburants pour près de 2 milliards de dollars par an.

Le contrat devrait prendre effet début février, selon la même source, qui ne précise pas les volumes de pétrole qui seraient raffinés.

11,5 millions de tonnes de carburants sont raffinés en Algérie, tandis que la consommation, en hausse constante, a atteint 15 millions de tonnes de carburants annuellement.

Pour faire face à ses besoins, Sonatrach a lancé un programme de développement de l’industrie du raffinage, qui inclut la réhabilitation de vieilles raffineries « pour porter les capacités installées de 22 à 27 millions de tonnes par an, et la réalisation de nouvelles raffineries afin de rehausser les capacités de production et de traitement des produits dérivés. »

Le plan de réhabilitation, pour lequel Sonatrach a déboursé 4,5 milliards de dollars, concerne les raffineries d’Alger, d’Arzew et de Skikda.

L’Algérie, qui doit répondre à une demande intérieure en hausse, a déboursé 800 millions de dollars pour importer du carburant en 2016, mais l’année dernière, elle a plus que triplé pour atteindre 2,5 milliards de dollars en raison des problèmes de raffinage.

Le pays, qui est un fournisseur clé de gaz vers l’Europe, a par ailleurs exporté 55 milliards de mètres cubes de gaz en 2017. Un chiffre en légère hausse par rapport aux 54 milliards de mètres cubes que la nation nord-africaine exportait en 2016, selon les responsables de Sonatrach.

Ould Kaddour a également déclaré que Sonatrach améliorait les relations avec ses partenaires étrangers et avait résolu plus de 10 sur 15 cas de litige.

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