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Sondage de TSA : 85% des lecteurs pour une présidence collégiale, Bouchachi le plus cité

Sondage de TSA : 85% des lecteurs pour une présidence collégiale, Bouchachi le plus cité

TSA effectue un sondage sur sa page Facebook. Deux questions en rapport avec la situation politique actuelle ont été posées aux lecteurs : êtes-vous favorable à une présidence collégiale pour gérer la transition ? Si oui, quelles sont vos personnalités préférées ?

Le sondage a suscité plus de 16 200 réponses. Et le résultat est sans appel : 85% des votants ont fait part de leur préférence pour une instance présidentielle, tel que réclamé par les manifestants depuis le début du mouvement populaire. 15% ne sont en revanche pas d’accord avec une telle option.


Le sondage est réalisé sur internet et ouvert à tous les lecteurs, donc sans échantillon représentatif et les autres techniques modernes de sondage d’opinion qui réduisent la marge d’erreur. Néanmoins, les résultats sont conformes à la tendance générale qui se décline sur les réseaux sociaux, dans les médias et dans la rue lors des manifestations.

La démission du président Bouteflika, annoncée le 2 avril, n’avait pas mis fin à l’élan de mobilisation populaire. Le vendredi d’après, des millions de citoyens ont encore marché à travers le pays avec comme principal mot d’ordre, le rejet d’une transition contrôlée par le pouvoir à travers les institutions et surtout les hommes hérités de Bouteflika, dont Abdelkader Bansalah, Noureddine Bedoui et Tayeb Belaïz.

Les lecteurs qui ont participé au sondage ont aussi nommé quelques personnalités qu’ils voient les mieux indiquées pour faire partie de la présidence collégiale.

Sans surprise aussi, c’est l’avocat Mustapha Bouchachi qui est le plus cité. Le défenseur des droits de l’Homme, ancien député du FFS, est l’une des rares personnalités à susciter une sorte de consensus autour de sa personne depuis le début du mouvement. Mais l’homme a toujours estimé que le moment n’est pas encore venu pour désigner des représentants ou des porte-parole pour le mouvement au risque de provoquer des divisions.

Plus d’un mois et demi après les premières grandes marches du 22 février, il garde toujours la cote. Dans le sondage, Bouchachi est cité parfois seul et souvent en compagnie d’autres personnalités qui semblent aussi faire consensus.

Il y a d’abord Karim Tabou, un autre transfuge du FFS, aujourd’hui à la tête du parti non agréé UDS, Ahmed Benbitour, Liamine Zeroual, Ahmed Taleb Ibrahimi, Zoubida Assoul, Mokrane Aït Larbi, Saïd Sadi, Djamila Bouhired…

Dans leurs commentaires, ceux qui n’ont cité aucune personnalité ont avancé quelques critères qui devraient être pris en compte pour désigner les membres de la présidence collégiale.

Pour Abdennour Amour, il faut qu’ils « soient de courants idéologiques différents, non impliqués dans des affaires de corruption ou de fraude et s’engager à ne pas laisser instrumentaliser l’identité et la religion ».

Rafik Toi-ti estime que « la transition doit être menée par des personnalités qui n’appartiennent à aucune formation partisane » et que les partis politiques n’entreront en jeu que pour la compétition électorale lorsque des élections seront organisées.

Cf Atlons propose des juristes de plus de 50 ans et résidant en Algérie et Samir Zaïdi « tout homme politique ayant fait l’objet d’un emprisonnement pour des raisons liées aux droits de l’Homme ». « Des personnes intellectuelles et honnêtes », se contente de suggérer Mar Tiine, tandis que d’autres ont donné leur avis sur la durée de la transition. « Entre dix mois et une année maximum », estime Rabah Ziad.

Enfin, plusieurs de ceux qui ont dit non à l’option de la présidence collégiale ont avancé un vieux dicton populaire : « Lababour Yeghrak ki yekethrou riyyas (le navire coule quand il est dirigé par plusieurs capitaines ».

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