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Syrie : les États-Unis justifient leurs frappes auprès de l’opinion algérienne

Syrie : les États-Unis justifient leurs frappes auprès de l’opinion algérienne

Twitter - Nathan Tek ناثان تك
Nathaniel Tek, porte-parole du département d’État américain pour la région du Moyen-Orient.

Le porte-parole du département d’État américain pour la région du Moyen-Orient, Nathaniel Tek, a accordé une conférence de presse téléphonique depuis Dubaï (Émirats) ce mardi à l’Ambassade des États-Unis d’Alger, durant laquelle il a tenté de justifier la décision prise par le président américain Donald Trump de lancer des frappes aériennes contre plusieurs cibles en Syrie.

« Nous avons mené cette opération car le régime Al-Assad a effectué une attaque chimique effrayante sur des civils à Douma, et ce régime a un long historique d’utiliser ce genre d’armes interdites. L’utilisation de ces armes chimiques de cette façon et avec cette constance représentent une menace en soi contre la sécurité et la paix internationales », a justifié le porte-parole du département d’État à cette conférence avec plusieurs médias algériens dont TSA.

Le responsable américain a affirmé en outre que la décision d’effectuer ces frappes sur la base d’« indices très forts » démontrant que le régime syrien a bien mené une attaque chimique. Ces indices se basent selon la Maison Blanche sur la description de l’attaque par différentes sources dans les médias, les symptômes rapportés sur les victimes, des vidéos et images montrant deux barils d’explosifs présumés de l’attaque, et d’« informations crédibles indiquant une coordination entre les responsables militaires syriens avant l’attaque ».

Le porte-parole du département d’État n’a toutefois pas été en mesure de fournir durant la téléconférence des preuves définitives prouvant au-delà de tout doute que le régime de Bachar Al-Assad a bien été responsable de l’attaque chimique du 7 avril à Douma.

Nathaniel Tek a également justifié la décision prise de mener les frappes aériennes en dehors du cadre onusien. « Nous avons essayé à plusieurs reprises de prendre des résolutions au sein du Conseil de sécurité pour forcer ce régime à rendre des comptes quant à son usage répété des armes chimiques, mais à chaque fois la Russie a utilisé son droit de véto », a déploré le responsable américain, qui a rappelé par ailleurs que le rôle de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques était seulement de déterminer si une attaque chimique a eu lieu, pas de déterminer le responsable de ladite attaque.

Le responsable américain a également indiqué que les États-Unis se tiennent prêts à intervenir à nouveau en cas de nouvelle utilisation des armes chimiques. « Si Bachar Al-Assad utilise les armes chimiques une nouvelle fois, le président Trump a indiqué clairement que les États-Unis se tiennent prêts à agir de nouveau militairement jusqu’à ce que cesse l’usage de ces armes », a annoncé M. Tek.

Le porte-parole du département d’État a cependant tenu à réaffirmer que la mission des États-Unis en Syrie n’avait pas changé avec ces frappes aériennes, et que l’objectif principal dans le pays était l’élimination de l’État islamique. « La présence américaine en Syrie n’a qu’un seul objectif : combattre Daech. C’est une question totalement séparée de la question des armes chimiques. La présence américaine en Syrie est là pour soutenir le peuple syrien et nos partenaires syriens à se débarrasser de ce fléau. La mission américaine se terminera lorsque les dernières proches de Daech seront éliminées », a affirmé Nathaniel Tek.

Interrogé par ailleurs sur la réaction de l’Algérie, qui a affirmé « regretter » ces frappes, Nathaniel Tek a estimé qu’ « il est du droit de chaque pays d’exprimer son opinion ».

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