Riyad Hamadi
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Entre les différents scénarios envisagés depuis la fin de mission signifiée à Nadir Larbaoui, fin août dernier, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a tranché.
Ce dimanche 14 septembre, il a confirmé au poste de Premier ministre Sifi Ghrieb, qui assurait l’intérim depuis le 28 août dernier, et l’a chargé de former un gouvernement, et lui a fixé ses missions.
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Abdelmadjid Tebboune a opté pour un Premier ministre moins discret et plus présent sur le terrain que le précédent. La composante du nouvel Exécutif est très attendue.
Tebboune change de méthode
“Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu aujourd’hui le Premier ministre par intérim, Sifi Ghrib, qu’il a nommé Premier ministre et chargé de former un gouvernement”, lit-on dans un communiqué laconique diffusé ce dimanche sur la page Facebook de la Présidence de la République.
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Le 28 août, le président Tebboune a mis fin de manière complètement inattendue aux fonctions de Nadir Larbaoui, Premier ministre depuis novembre 2023.
La Présidence de la République n’a pas fourni les motifs de cette décision prise à la veille de la rentrée sociale, mais certains observateurs l’ont liée à la gestion de l’affaire de la chute d’un bus dans l’oued El Harrach, à Alger, qui a fait 18 morts et 24 blessés vendredi 15 août.
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Sifi Ghrieb, un technocrate à la tête du gouvernement
À la place de Larbaoui, le chef de l’État a nommé Premier ministre par intérim un membre du gouvernement, Sifi Ghrieb, ministre de l’Industrie depuis novembre 2024.
Sifi Ghrieb a le profil d’un technocrate. Né en 1971 à Tébessa, il est diplômé en ingénierie industrielle et titulaire d’un doctorat en chimie-physique des matériaux.
Il a travaillé dans de grands groupes publics de sidérurgie avant de présider le conseil d’administration du groupe algéro-qatari de sidérurgie Algerian Qatar Steel.
Il a été nommé ministre de l’Industrie en novembre 2024, pour sa première expérience gouvernementale.
Pendant les neuf mois qu’il a passés à la tête de ce secteur stratégique et très exposé médiatiquement, Ghrieb a occupé les devants de la scène par ses sorties sur le terrain et les réunions qu’il multiplie au niveau central pour suivre les grands dossiers d’investissement dans le domaine industriel.
Les missions de Sifi Ghrieb
« Le président de la République m’a honoré aujourd’hui en me nommant premier ministre et en me chargeant de former le gouvernement. Il m’a donné toutes les instructions nécessaires pour veiller au service du citoyen algérien d’abord, et propulser l’économie nationale vers la place qui sied à l’Algérie en tant que pays pivot au niveau régional et international », a déclaré Sifi Ghrieb, après sa rencontre avec le chef de l’État.
Le nouveau premier ministre a réitéré son engagement à « veiller à servir le citoyen algérien et à se concerter avec toutes les catégories dans l’intérêt de notre cher pays, l’Algérie ».
En le confirmant ce dimanche comme Premier ministre, le président de la République l’a chargé de former un gouvernement.
Maintenant que le suspense est levé concernant la décision du chef de l’État pour le poste de Premier ministre, il subsiste une grosse interrogation quant à la composition de la future équipe gouvernementale.
Dans quelle proportion Sifi Ghrieb va-t-il chambouler l’équipe actuelle et fera-t-il le choix de d’entourer exclusivement de technocrates, comme le laisse supposer son profil ? Les prochains jours apporteront la réponse.
