Le patron du géant des mers français CMA CGM Rodolphe Saadé a été reçu, ce lundi 2 juin à Alger, par le président de la République Abdelmadjid Tebboune dans un contexte de fortes tensions entre la France et l’Algérie, dont la relation est à l’arrêt depuis près de 11 mois.
À l’issue de l’audience, il s’est exprimé devant la caméra de la Télévision algérienne, et a évoqué les projets de son groupe en Algérie.
« J’ai été ravi de rencontrer le président de la République Abdelmadjid Tebboune cet après midi pour discuter des différents projets sur lesquels travaille le groupe CMA CGM en Algérie. Nous espérons avancer dans ces différents projets. Nous croyons très fort dans les capacités de développement de l’Algérie, et je pense qu’il y a un véritable potentiel », a déclaré Rodolphe Saadé qui était accompagné du ministre des Transports Saïd Sayoud.
Rodolphe Saadé parle des projets de CMA CGM en Algérie
Ce dernier a assisté à la rencontre entre le président Tebboune et le patron du troisième armateur mondial qui possède aussi BFMTV, l’une des plus importantes chaînes d’infos en continue en France.
Très proche du président Emmanuel Macron, Rodolphe Saadé devait venir en Algérie vers la mi-avril, mais il a reporté sa visite, après l’éclatement d’une nouvelle crise diplomatique entre la France et l’Algérie suite à l’arrestation d’un agent consulaire algérien par la police française dans le cadre d’une enquête sur le kidnapping présumé du youtubeur Amir DZ.
Le Conseil du renouveau économique algérien (Crea) avait alors accusé les autorités françaises d’avoir dissuadé le patron de CMA CGM pour se rendre en Algérie et discuter d’importants investissements de son groupe.
« Nous allons essayer de dépasser les contraintes opérationnelles pour avancer dans la bonne direction », a ajouté Rodolphe Saadé, dont le groupe domine le marché du fret maritime en Algérie.
Le PDG du troisième armateur mondial n’a pas détaillé la nature des projets de son groupe en Algérie qui cherche à développer et à moderniser ses infrastructures portuaires pour réduire le temps d’attente des navires dans les ports et développer ses exportations hors hydrocarbures.