Débuts difficiles pour la jeune Fédération internationale de boxe. Pour sa première grosse décision, son président Boris van der Vorst a commis une erreur monumentale, et a dû présenter ses excuses à la championne algérienne Imane Khelif. Mais le mal est fait ! De quoi s’agit-il ?
Vendredi, World Boxing a annoncé dans un communiqué avoir décidé d’organiser un test de dépistage du sexe pour répondre aux soupçons qui pèsent sur quelques athlètes. Dans sa ligne de mire, la championne olympique algérienne Imane Khelif qu’elle a citée nommément, l’exposant à une nouvelle campagne de dénigrement. Cette décision écarte de facto la boxeuse algérienne du tournoi d’Eindhoven du 5 au 10 juin.
Dans la foulée, ses détracteurs sont sortis du bois et un rapport établi par l’IBA (association internationale de boxe) en mars 2023 refait surface dans la presse mondiale.
Ce rapport qui a été contesté par le Comité international olympique accuse Imane Khelif d’avoir l’ADN d’un homme et il a servi pour disqualifier l’Algérienne du championnat du monde à New Delhi en Inde, le même mois.
Reconnaissant son erreur de l’avoir cité dans le communiqué annonçant l’obligation du dépistage du sexe, le président de la Fédération internationale de boxe a présenté ses excuses à l’Algérienne.
« Je vous écris personnellement pour vous présenter mes excuses formelles et sincères. Je reconnais que sa particularité aurait dû être protégée », a-t-il écrit dans un courrier adressé à la Fédération algérienne de boxe.
Imane Khelif : le président de World Boxing reconnaît son erreur
Le président de World Boxing a expliqué la décision prise par son instance, que le Comité international olympique a chargé d’organiser la compétition de boxe aux JO de Los Angeles de boxe, de soumettre tous les boxeuses et les boxeurs à un test de dépistage du sexe vise à les protéger.
Cette politique dite du « sexe, poids et âge » concerne « tous les athlètes, hommes et femmes » et son objectif est de « garantir la sécurité de tous les participants et de créer un environnement de compétition équitable pour les hommes comme pour les femmes », a-t-il ajouté, en précisant qu’il n’y aura d’impact sur les « performances et les résultats antérieurs des athlètes ».
Autrement, si une boxeuse ou un boxeur échoue au nouveau test mis en place par World Boxing, il ne sera pas déchu de ses titres et des médailles qu’il a déjà obtenus.
« Je réitère mes excuses et j’espère que ma communication personnelle avec vous témoignera de notre profond respect pour vous et vos athlètes. Je serais ravi d’échanger plus en détail sur ce sujet. Si vous jugez utile d’organiser un appel pour en discuter plus en détail, nous sommes à votre disposition », a conclu le président de la Fédération internationale de boxe.