Le ministre de la justice, Belkacem Zeghmati, a qualifié ce dimanche 1er décembre de « mensongères » les critiques sur les conditions de détention dans les prisons algériennes, notamment des détenus du hirak.
« Des informations circulent à propos de nos établissements pénitentiaires mettant en cause de manière mensongère les conditions de détention et le traitement des détenus. Je précise que la gestion de nos établissements pénitentiaires se fait dans la transparence avec le respect total de la dignité humaine, et nous avons les ONG nationales et étrangères comme le meilleur témoin », a déclaré Zeghmati en marge de l’installation du nouveau Directeur général de l’Administration pénitentiaire.
Le ministre a assuré que les portes de ces établissements « demeurent ouvertes ».
Zeghmati a ajouté que le procureur général assume l’ « entière responsabilité de ce qui se passe dans les établissements pénitentiaires relevant de sa compétence territoriale ».
Il a rappelé que le procureur général est tenu de faire un compte rendu semestriel à son département. « Je me vois dans l’obligation d’inciter les concernés à se réapproprier leurs prérogatives entières et d’assumer leurs responsabilités comme les représentants de la justice au niveau local », a souligné Zeghmati.
Jeudi, la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH) a demandé l’ouverture d’une enquête sur des allégations de maltraitance des détenus du hirak.
« Des allégations font état de cas de maltraitance et de violence à l’encontre des activistes du hirak à leur interpellation et lors de leur garde à vue dans les locaux des services de sécurité. Il s’agit de Lalami Brahim à Bordj Bou Arreridj et de Redjdal Younes dit Lyes à Oran », a écrit Said Salhi, vice-président de la LADDH sur sa page Facebook.
Évoquant la surpopulation carcérale, le ministre de la Justice a indiqué que les détentions préventives n’en sont pas la cause principale, puisqu’elles ne représentent, que 16,32% de l’ensemble des prisonniers.
« La solution radicale demeure dans le remplacement des établissements anciens hérités de l’époque coloniale, à travers l’accélération de la cadence de réalisation des établissements pénitentiaires déjà lancés », a-t-il affirmé.