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Trois bourdes ministérielles en une semaine (Vidéos)

Trois bourdes ministérielles en une semaine (Vidéos)

Approximations, déclarations hâtives, parfois blessantes : en une semaine, trois ministres algériens ont commis trois bourdes monumentales. La dernière en date a valu à son auteur le pénible exercice de s’expliquer et surtout de présenter des excuses aux Algériens, particulièrement aux habitants du Sahara.

Dans la soirée de mercredi, le ministère de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique a dû poster deux messages sur Facebook pout tenter d’éteindre une trop vive polémique qu’il a lui-même provoqué lors de sa visite à Oran.

Au milieu de la semaine, après avoir annoncé le recrutement d’un grand opérateur pour former les journalistes dans la lutte contre les fakenews, Brahim Boumzar s’est déplacé dans la grande ville de l’Ouest, où il a fait une déclaration controversé.

« On est à Oran pas au Sahara », a-t-il dit pour tancer les opérateurs de téléphonie mobile, qui se plaignent de rentabilité pour connecter une nouvelle cité au réseau mobile et à Internet. Son argumentaire s’est retourné contre lui sur les réseaux sociaux. Vexés, des Algériens habitant dans le Sahara ont dénoncé les propos de Boumzar. Certains internautes sont allés plus loin en les qualifiant de racistes.

Le ministre de la Poste et des Télécoms Brahim Boumzar a présenté ses excuses aux Algériens après ses déclarations à Oran sur le Sahara qui ont provoqué un tollé sur les réseaux sociaux.

« Je présente mes excuses pour mes frères et mes compatriotes pour des propos qui ont été mal compris et des mots mal interprétés. Non à la fitna », a écrit le ministre sur la page Facebook de son département, dans la soirée de mardi.

L’autre bourde a été commise par Salima Souakri, championne de judo, et secrétaire d’Etat chargée du Sport d’élite depuis le dernier remaniement ministériel opéré en juin dernier.

Mme Souakri a jugé nécessaire d’apporter des précisions sur des déclarations qu’elle avait faites sur les salaires des sportifs d’élite et des médecins. « Je voulais juste préciser quelque chose, peut-être que les gens m’ont mal comprise, ou peut-être, ils n’ont pas saisi le contenu de mon idée », a corrigé Mme Souakri dans une déclaration à Ennahar TV, mardi 22 septembre.

Qu’a dit la secrétaire d’Etat qui l’a obligé ensuite à apporter des clarifications ? Deux jours plus tôt, elle disait que les sportifs d’élite ont le droit d’avoir un salaire supérieur à celui du médecin. « Ces sportifs d’élite ont des avantages supérieurs à ceux des médecins », a-t-elle dit encore, ce qui n’a pas plus aux médecins.

La troisième et dernière bourde commise par un ministre du gouvernement Djerad est l’œuvre de Sid Ali Khaldi. Celle-là est passée presque inaperçue. En visite à Bejaia cette semaine, le ministre de la Jeunesse et des Sports a fait une déclaration pour le moins surprenante. En visite dans un village perché sur les hauteurs d’Akbou à l’ouest de Bejaia, M. Khaldi a dit à un citoyen : « Je suis venu ici et je n’ai pas peur. Il y a des gens qui ont peur d’aller dans ce genre de régions ».

Le ministre n’a pas précisé quels sont ces gens qui ont peur d’aller visiter des villages algériens, mais sa déclaration peut prêter à confusion dans une région où les officiels n’étaient pas les bienvenus il y a une année, quand en plein hirak populaire, les ministres du gouvernement Bedoui étaient chassés par les citoyens un peu partout en Kabylie et dans d’autres régions du pays.

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