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Tunisie : la guerre contre la corruption continue

Tunisie : la guerre contre la corruption continue

La guerre contre la corruption lancée en Tunisie par le chef du gouvernement Youssef Chahed a connu une nouvelle étape avec l’annonce ce mercredi de la décision de la justice tunisienne de geler les avoirs du richissime homme d’affaires Slim Riahi, président de l’équipe de football tunisienne Club Africain, rapportent les médias tunisiens.

Président du parti politique l’Union Patriotique Libre et candidat à l’élection présidentielle en 2014, Slim Riahi est aujourd’hui soupçonné de corruption et blanchiment d’argent et s’est vu geler toutes ses actions en bourse, ses comptes bancaires et ses biens immobiliers. Il est le dernier entrant dans une liste d’hommes d’affaires sulfureux ayant déjà été ciblés par les autorités tunisiennes, aux côtés d’hommes tels que Chafik Jarraya et Nejib Ben Ismaïl ou encore Yassine Chennoufi.

Selon le média tunisien Business News, Slim Riahi avait comparu en avril 2017 devant le juge d’instruction du pôle judiciaire financier dans le cadre de l’affaire de blanchiment d’argent en provenance de la Libye. Il ne serait pas parvenu à prouver la provenance de son argent ou qu’il avait des affaires en cours.

Slim Riahi a contre-attaqué en affirmant être victime d’un « chantage politique », et en jugeant que la lutte anti-corruption du gouvernement était « une opération sélective ». Son parti était arrivé en troisième position aux élections législatives tunisiennes de 2014. L’homme d’affaires a en outre annoncé le dépôt d’une plainte à Londres, son lieu de résidence habituelle, contre le chef du gouvernement tunisien en « tant que représentant de l’État tunisien ». Selon le site tunisien Webdo, Slim Riahi a été classé en 2014 en tête des hommes d’affaires les plus riches en Tunisie par le rapport annuel de la Société singapourienne Wealth-X.

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