La Grande mosquée de Paris (GMP) réagit au meurtre du Tunisien Hicham Miraoui samedi 31 mai en France par un élément de l’ultradroite. Pour l’institution présidée par Chems-Eddine Hafiz, il s’agit d’un “assassinat terroriste, raciste et islamophobe” survenant quelques semaines après l’assassinat d’Aboubakar Cissé le 25 avril dans une mosquée du Gard.

“Une même haine, aveugle et barbare, a frappé une nouvelle fois, en 2025, en France”, déplore la GMP dans un communiqué diffusé ce mardi 3 juin.

Le Tunisien Hicham Miraoui, 35 ans, a été tué par balles par son voisin, samedi 31 mai dans le Var. L’auteur a ensuite diffusé des vidéos sur les réseaux sociaux dans lesquelles il a exprimé des propos racistes et islamophobes. Il a été arrêté en possession de plusieurs armes de guerre et le Parquet national antiterroriste a été saisi.

Le crime a ébranlé la communauté musulmane de France qui vit désormais dans la peur face à la montée du discours xénophobe et à ce deuxième passage à l’acte en un peu plus d’un mois du courant extrémiste.

Grande mosquée de Paris : “Les promoteurs de la haine sévissent en toute impunité”

Tout en condamnant ce crime “d’une violence inqualifiable”, la Grande mosquée de Paris a exprimé sa solidarité à la famille de la victime et à “la communauté tunisienne, plongées dans l’horreur” suite à cette “perte inacceptable”, et a appelé les autorités françaises “à faire toute la lumière sur les faits et les motivations de l’auteur”.

La GMP tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme et appelle à “une prise de conscience urgente et nationale sur le danger des discours xénophobes, racistes et islamophobes”.

“Il est temps de s’interroger sur les promoteurs de cette haine qui, dans les sphères politiques et médiatiques, sévissent en toute impunité et conduisent à des faits d’une extrême gravité”, dénonce l’institution, tout en réitérant l’aspiration des musulmans de France à “une société unie, dans laquelle toutes ses composantes, agissant fraternellement et bénéfiquement, doivent être respectées et protégées”.

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