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Un militant des droits de l’Homme condamné pour « apologie du terrorisme »

Un militant des droits de l’Homme condamné pour « apologie du terrorisme »

alkarama.org
Rafik Belamrania.

Un fondateur d’une association de proches de disparus a été condamné à cinq ans de prison ferme après la diffusion, qu’il nie, d’images assimilées à une « apologie du terrorisme », a indiqué dimanche Me Mustapha Bouchachi , un de ses avocats, à l’agence AFP.

Arrêté en février et détenu depuis, Rafik Belamrania, un « militant des droits de l’Homme, a été condamné à cinq ans de prison ferme. C’est énorme », a déclaré Me Mustapha Bouchachi. Il a précisé que le jugement avait été prononcé le 15 novembre par un tribunal de Jijel.

Rafik Belamrania est l’un des fondateurs de l’association Mech’al (« La Torche ») des enfants de disparus de Jijel (Amedj). Cette association réclame de connaître le sort de proches ayant disparu durant la décennie noire. « Il est accusé d’avoir diffusé des images qui peuvent être assimilées à de l’apologie du terrorisme, mais il nie ces faits. Nous allons faire appel », a ajouté Me Bouchachi.

Selon son avocat, M. Belamrania affirme que son compte Facebook a été piraté et dément avoir posté les images et commentaires incriminés. Il s’agit « de commentaires sur +le système politique corrompu+, (…) de photos de personnes poursuivies pour apologie du terrorisme et depuis acquittées », ainsi que « de photos de deux soldats assassinés avec un commentaire +soldats d’un système corrompu+. Il nie avoir publié cela », a expliqué Me Bouchachi, déplorant qu’il n’y ait « pas eu d’expertise de son compte facebook ».

Selon l’Amedj, quelques jours avant son arrestation, M. Belamrania avait mis en ligne les conclusions du Comité des droits de l’Homme de l’ONU, rendues début février, reconnaissant que son père Mohamed Belamrania avait « manifestement été victime d’une exécution sommaire aux mains d’éléments de l’armée régulière » en 1995 et déplorant l’absence d’enquête.

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