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Une affaire de prise en charge à Paris déclenche une guerre entre le président de l’APN et les députés FLN

Une affaire de prise en charge à Paris déclenche une guerre entre le président de l’APN et les députés FLN

Djamel Ould Abbes, secrétaire général du FLN, a convoqué les députés du parti pour une réunion ce mercredi après-midi au siège du parti à Hydra. La rencontre se tiendra à huis clos. La direction du parti est restée aussi muette sur l’ordre du jour. Mais selon des informations obtenues pas TSA, le FLN veut sceller le sort du président de l’APN, Said Bouhadja. « Les députés vont discuter avec Ould Abbes du sort du président de l’APN », lâche notre source.

Les divergences entre Ould Abbes et le troisième homme de l’État se sont accru ces derniers mois. Les deux hommes ne se parlent pratiquement plus. En février dernier, le chef du FLN a pointé du doigt Bouhadja en qualifiant « d’erreur » l’audience accordée par ce dernier aux médecins résidents. Pour sa part, Said Bouhadja conteste la désignation d’Ould Abbes à la tête du FLN. Il aurait même fait partie d’un mouvement de redressement pour tenter de l’écarter.

Nomination du nouveau SG

Mais c’est une décision prise cette semaine qui est à l’origine de la convocation de la réunion de cet après-midi. Said Bouhadja a en effet décidé de mettre fin aux fonctions du secrétaire général de L’APN, une décision fortement contestée par les députés du parti. « Bouhadja a écarté le SG de l’APN pour des raisons personnelles », affirme notre source.

« Hospitalisé en France ces dernières semaine, Said Bouhadja a exigé une prise en charge totale pour son chef de protocole qu’il l’a accompagné à Paris. Le secrétaire général de l’APN, poursuit notre source, a refusé de signer la décision en rappelant que la loi fixe la prise en charge à 25% seulement. Furieux, Bouhadja décide de signer la décision et dès son retour il décide d’écarter le SG ».

Les députés reprochent aussi à Bouhadja « d’utiliser son poste pour faire des affaires », en mettant en exergue sa relation « douteuse avec certains hommes d’affaires ». « Il y a une unanimité contre lui au sein du groupe parlementaire du FLN », atteste notre source

Une destitution est-elle envisageable ?

Le 4 juin 2004, le président de l’APN Karim Younes, forcé, annonçait sa démission de la tête de l’APN quelques semaines après les élections présidentielles. Karim Younes avait payé les frais de son soutien à Ali Benflis, candidat à l’époque contre le président Abdelaziz Bouteflika.

Le même scénario pourrait-il se reproduire avec Said Bouhadja ? Lakhdar Benkhelaf, député du parti El Adala, affirme que sur le plan légal « la décision doit émaner du président de l’APN ». « Le président de l’APN est élu pour cinq ans. Il n’y a aucun moyen de le destituer sauf s’il décide de démissionner », précise le député.

Selon nos informations, Bouhadja n’a ni la volonté ni l’intention de jeter l’éponge. C’est du moins ce qu’il a affirmé à son cercle le plus proche hier. D’ailleurs, dans une déclaration reprise par la page Facebook de l’APN, Bouhadja a estimé que le changement opéré à la tête de l’administration de l’APN entrait « dans le cadre de ses prérogatives ».

Mais Bouhadja peut-il résister au mouvement de contestation contre lui par son propre groupe parlementaire ? Un député FLN se dit conscient qu’« en Algérie, nommé et destituer un président de l’APN relève des prérogatives de la présidence de la République. Bouhadja quittera lorsque « il en recevra un ordre de la présidence ». Le groupe parlementaire du FLN, soutenu par Ould Abbes, souhaite en fait mettre la pression sur Bouhadja en attendant un geste de la présidence de la République.

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