Le moudjahid Lakhdar Bouregaâ, décédé mercredi soir, a été inhumé dans l’après-midi de ce jeudi 5 novembre en présence d’une foule nombreuse. Ils étaient plusieurs centaines à avoir tenu à l’accompagner à sa dernière demeure, au cimetière de Sidi Yahia, à Alger.

La foule a commencé à affluer des différents quartiers d’Alger plusieurs heures avant l’heure prévue pour l’enterrement, soit après la prière d’El Asr. Bien que le défunt soit décédé du Covid, les jeunes étaient nombreux à venir lui rendre hommage.

La foule était compacte et il était impossible aux agents de l’ordre, présents en force, de faire observer la distance de protection. Le port du masque était néanmoins systématique. La dépouille du défunt est arrivée au cimetière vers 15h30. Des agents de la Protection civile en tenue de protection spéciale ont porté le cercueil, recouvert de l’emblème national. Le vieux Moudjahid et militant a été mis en terre après avoir reçu les hommages militaires d’un détachement de l’ANP, en tenue de combat.

Des figures connues du Hirak étaient aussi présentes, dont Karim Tabbou. Pendant tout l’enterrement, les présents en majorité des jeunes, ont exprimé leur reconnaissance à leur aîné et scandé les habituels slogans du mouvement populaire, hostiles au pouvoir et appelant au changement.

Ils ne se sont tus que pour écouter la récitation de la fatiha sur l’âme du défunt. « Ya Bouregaâ ertah ertah, sa nouasil el kifah, Bouregaâ repose en paix, nous continuerons la lutte », ont-ils notamment promis.

Ils ont aussi entonné l’hymne national Kassaman. La fin de l’enterrement s’est transformée en un immense rassemblement rappelant l’ambiance des grandes marches populaires qu’ont connues les rues d’Alger et des autres villes du pays entre février 2019 et mars 2020.

Toute l’Algérie a rendu hommage à Lakhdar Bouregaâ, y compris les hauts responsables de l’État. Le Premier ministre, le chef d’état-major de l’ANP et les présidents des deux chambres du parlement ont adressé leurs condoléances à sa famille.