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Une maman dénonce une agression sexuelle sur sa fille sur une plage à Alger

Une maman dénonce une agression sexuelle sur sa fille sur une plage à Alger

Une fillette de 9 ans a subi des attouchements et une tentative de viol par un homme le mercredi 27 juin à la plage El Bahdja, dans la commune de Ain Benian, sur la côte ouest d’Alger, selon le témoignage de la mère de la victime recueilli par le Huff Post Algérie.

« Mercredi, vers 17H30, mes deux enfants s’amusaient sur la plage. D’habitude, je surveille de très près mes enfants mais j’ai manqué d’attention à ce moment-là. Je vois soudainement, une bête humaine, un homme chauve, édenté, par-dessus ma fille, qui criait et levait ses deux bras pour attirer mon attention », raconte au Huff Post la mère de la victime, en ajoutant que le même homme a récidivé avec deux autres enfants en l’espace de 30 minutes.

C’est la mère, affolée par la vue de l’agression de sa fille qui a secouru celle-ci avec l’aide d’un élément de la protection civile présent sur place.

« Je paniquais. Je me suis tout de suite mis à chercher mon autre enfant. Je l’ai retrouvé et je les ai rassemblés autour de moi », ajoute la mère.

L’homme décrit par la mère comme étant « chauve, édenté et grand », n’en était pas à son premier forfait puisque, selon elle, trois autres enfants ont subi des attouchements sexuels de sa part.

« Une fillette est venue me dire "Tata, tata, il m’a parlé à moi aussi, il m’a demandé de passer entre ses jambes », poursuit la mère, en ajoutant : » Une autre fille et un garçon m’ont à leur tour dit avoir été touchés par le même homme, avant d’être emmenés par leurs mères »

La gendarmerie est restée « passive »

La mère de la victime a tenté d’alerter la police et la gendarmerie dès qu’elle a repris ses esprits mais « il n’y a aucun poste de police à la plage et celui de la gendarmerie était vide », selon elle.

Malgré le refus des mères des autres victimes de l’accompagner au poste de la gendarmerie, la mère de fillette a appelé le 10 55 et deux gendarmes sont arrivés à la plage 20 minutes plus tard.

Les deux gendarmes se sont « contentés d’un tour symbolique autour du lieu », affirme la mère. « Les gendarmes ont d’abord fermé le parking, interrogé quelques gens, avant de redescendre à la plage », dit-elle.

Se disant « révoltée par la passivité de la gendarmerie, la mère de Racha assure que les gendarmes « ont banalisé » l’acte odieux qu’a subi sa fille alors que selon elle, l’auteur est connu par les éléments de la protection civile.

« Lorsqu’ils sont intervenus pour délivrer Racha, les éléments de la Protection civile appelaient l’auteur de la tentative de viol par son prénom. Ils lui disaient, « Hocine, lâche-là, lâche la fille » », témoigne la maman de la victime selon laquelle les agents de la protection civile, interrogés sur l’identité de l’individu ont répondu qu’il s’agissait de « Hocine, le fou de la cité ». Une piste précise qui n’a pas intéressé les gendarmes, selon le Huff Post.

Les gendarmes venus sur la plage étant restés passifs, la mère de Racha s’est rendue au poste de gendarmerie le plus proche pour déposer une plainte contre « Hocine » mais là aussi, elle s’est heurtée à la passivité des gendarmes.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Mais votre fille a l’air bien » ont répondu les gendarmes du poste selon la mère, en indiquant que ceux-ci lui ont demandé pourquoi elle n’était pas venue à la plage avec son mari.

La mère a par la suite été orientée vers le CHU Mustapha Pacha avec une réquisition médicale pour que sa fille soit examinée par un médecin-légiste, selon elle.

La mère s’est rendue à l’hôpital en compagnie de sa fille sans être accompagnée par la gendarmerie, anomalie dont elle ne s’est rendu compte qu’une fois en face des médecins qui ont examiné sa fille.

« Lorsque j’ai demandé à avoir le rapport du médecin-légiste, on m’a fait comprendre que c’est interdit sans la présence de la Gendarmerie. Ils m’ont dit qu’ils ne devaient déjà pas accepter la réquisition sans la présence d’un gendarme. Lorsque j’ai recontacté la brigade qui a reçu ma plainte pour avoir des explications, on m’a rétorqué « qu’ils n’avaient pas que cela à faire » », a-t-elle indiqué au Huff Post.

« Cet homme est encore libre, il sévit dans les autres plages, sans avoir été inquiété alors qu’il a été complètement décrit par les pompiers. Il est chauve, édenté, grand et s’appelle Hocine. Il est même un habitué des lieux, habitant dans un quartier adjacent », s’est indigné la maman de Racha.

Ce témoignage d’une tentative de viol ou d’attouchements sexuels sur des enfants sur les plages de la commune de Ain Beniane n’est pas le seul. Sur Facebook, d’autres témoignages rapportant des faits similaires ont été publiés dernièrement, dont un daté du vendredi 29 juin, décrivant une agression sexuelle sur une fillette de six ans sur la plage de la Madrague.

Ce n’est pas non plus le premier témoignage rapportant la passivité de gendarmes face à une plainte suite à une agression. Une jeune fille agressée alors qu’elle faisait du sport pendant Ramadan a affirmé que les gendarmes auxquels elle était allée se plaindre lui avaient répondu « pourquoi es-tu sortie faire un footing maintenant ? ».

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