La malédiction a frappé encore Vahid Halilhodzic. Pour la troisième fois de sa carrière, l’entraîneur bosnien est écarté avant le début d’un Mondial de football.
Dans l’air depuis plusieurs mois, la Fédération royale marocaine de football est passée à l’acte ce jeudi 11 août, en annonçant le limogeage du coach Vahid, en raison des « divergences de points de vue » au sujet de la « préparation idoine » des Lions de l’Atlas pour le Mondial 2022. La Fédération marocaine précise qu’une séparation « à l’amiable ».
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C’est la troisième fois qu’une telle mésaventure arrive au coach bosnien, après la Côte d’Ivoire en 2009 et le Japon en 2018. Seule l’Algérie a fait exception, en maintenant à son poste le technicien bosnien pour le Mondial 2014.
Les Algériens ne l’ont pas regretté, puisque les Verts, sous la direction de coach Vahid, avaient atteint pour la première fois de leur histoire, les huitièmes de finale d’une coupe du monde de football.
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L’équipe nationale avait quitté le tournoi brésilien avec les honneurs, en tenant tête à l’Allemagne, future championne du monde, en 8e de finale. Les Allemands avaient peiné pour sortir les Algériens dans les prolongations, après un match palpitant.
L’Algérie, l’exception
Pour revenir au Maroc, la décision de limoger Vahid Halilhodzic à quatre mois du Mondial semble ingrate au vu des résultats obtenus par le Bosnien avec les Lions de l’Atlas, qu’il a qualifié au Mondial 2022 et les a hissés au 22e rang du classement FIFA. Seul échec : l’élimination du Maroc en quarts de finale de la CAN 2021 par l’Egypte, future vice-championne d’Afrique, derrière le Sénégal.
Vahid Halilhodzic paie ses mauvaises relations avec Hakim Ziyech qu’il a refusé de convoquer pour des problèmes disciplinaires. Réputé pour son intransigeance avec la discipline, le coach bosnien est resté droits dans bottes et a refusé de céder aux pressions de la Fédération royale marocaine de football qui a lui demandé de rappeler l’attaquant de Chelsea.
En avril dernier, il avait fait part de sa décision de ne plus convoquer Hakim Ziyech et Noussair Mazraoui, en expliquant qu’il refusait de sélectionner des joueurs qui ne voulaient pas s’entraîner et qui simulaient des blessures.
Mais le controversé président de la Fédération marocaine de football Fouzi Lekjaa ne l’entendait pas de cette oreille, en exigeant de coach Vahid de rappeler ces deux joueurs. Le bras de fer a tourné en faveur de Lekjaa.
Très populaire en Algérie pour son franc parler, sa rigueur disciplinaire et pour avoir qualifié les Verts aux 8e de finale du Mondial 2014, Vahid Halilhodzic avait été interdit par la Fédération marocaine de parler de son ancienne équipe, la veille de la CAN 2021.
Interrogé sur le favori de la compétition, le coach bosnien a évité de prononcer le mot Algérie : « « Si je donne le nom de cette équipe, ça va créer des… (rires) Enfin, je veux, mais ça va créer des tensions. Mais c’est une compétition très élevée et il y a de bonnes équipes encore une fois. »
