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Les spécialistes recommandent 3 armes pour contrer les variants

Les spécialistes recommandent 3 armes pour contrer les variants

Le variant indien vient d’être classé par l’OMS parmi les variants préoccupants, à l’instar des variants britannique, sud-africain et brésilien.

L’Algérie a enregistré six cas du variant indien. Ils ont été détectés dans la wilaya de Tipaza. « C’est un virus importé. C’est un Indien qui a été séquencé. Il est venu de Doha. C’est un Indien qui travaille à Koléa (wilaya de Tipaza) », avait expliqué le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid.

« Le foyer est maîtrisé », assure le Pr Abderrazak Bouamra, épidémiologiste à l’hôpital de Tipaza, dans une déclaration à TSA.

« Maintenant, il faut penser à renforcer les mesures de contrôle aux frontières, avec le test PCR et le confinement, surtout quand il s’agit de personnes venant de pays à risque », recommande toutefois l’épidémiologiste.

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Selon ce spécialiste, les mesures doivent s’appliquer à tous les variants et qu’il n’y a pas de traitement spécifique à réserver à un variant par rapport à un autre.

« Quelqu’un qui vient d’un pays à risque, il doit subir deux tests PCR à l’embarquement et à l’arrivée, et doit être confiné pendant quatorze jours », recommande l’épidémiologiste.

L’Algérie a pour rappel détecté la présence de trois types du variant de la souche originelle du Sars-Cov-2, à savoir le britannique, le nigérian et l’indien.

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Une nette recrudescence des contaminations covid a été observée depuis quelques jours, sans toutefois qu’un lien de causalité ait été établi avec la détection des nouveaux variants.

Les spécialistes multiplient les appels à la population pour respecter des mesures barrières individuellement et collectivement, afin de limiter la diffusion du virus, à défaut de stopper la pandémie, ce qu’aucun pays par ailleurs n’a pu réussir.

« Il faut rester vigilants, pratiquer les mesures barrières, renforcer les enquêtes épidémiologiques autour des cas provenant des zones à risque », souligne le Pr Bouamra.

Sans pour autant être dramatique, la situation épidémiologique en Algérie demeure néanmoins « inquiétante », estime le spécialiste à cause de deux facteurs.

« Il y a d’abord les variants, classés par l’OMS comme préoccupants, qui circulent en Algérie et et ensuite la vaccination sur laquelle nous n’avons pas beaucoup avancé. Ces éléments là nous obligent à revenir aux mesures barrières », expose le Pr Bouamra qui exhorte la population à garder les mêmes mesures comme au tout début de la pandémie en Algérie.

Dans ce cadre, le spécialiste appelle à renforcer la communication autour du respect des mesures barrières.

« La réouverture des frontières n’est pas à l’ordre du jour »

« Le variant indien détecté en Algérie n’est pas la souche hybride qui circule en Inde, et l’Institut Pasteur vient de le confirmer. Toujours est-il que les mesures sanitaires aux frontières doivent s’appliquer strictement », recommande l’infectiologue, le Dr Mohamed Yousfi, dans une déclaration à TSA.

« Nous maintenons notre position en tant que spécialistes que la réouverture des frontières n’est pas à l’ordre du jour, mais qu’il y a lieu d’appliquer la PCR à l’arrivée et le confinement tant pour les travailleurs étrangers que pour les ressortissants algériens dans le cadre d’opérations de rapatriement exceptionnelles », souligne le chef de service des maladies infectieuses à l’EPH Boufarik (Blida).

Le chef de service pneumologie de l’EHU Oran, le Pr Salah Lellou, plaide en faveur d’un contrôle sanitaire strict aux frontières.

« Théoriquement, les frontières sont fermées, mais il peut y avoir des gens qui viennent comme c’est le cas de ressortissants indiens. Il faut être en mesure de réaliser le séquençage pour identifier rapidement le variant », recommande le spécialiste, contacté par TSA.

Il exhorte à adopter la même attitude face à tous les variants et appelle à accélérer la cadence de la vaccination anti-Covid.

« Pour le moment, c’est le seul moyen de faire face bien qu’on rapporte que des variants échappent à la vaccination, même si ce n’est pas encore confirmé. Il n’empêche que la vaccination protège dans la majorité des cas », avance-t-il.

Le spécialiste estime que la période actuelle marquée par une certaine accalmie doit être mise à profit pour vacciner le maximum de citoyens et rapidement. « Nous sommes dans une situation très favorable », martèle le spécialiste tout en regrettant qu’il n’y ait pas suffisamment de vaccins.

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