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Vendredi 108 : nouvelle démonstration de force du Hirak

Vendredi 108 : nouvelle démonstration de force du Hirak

Des milliers d’Algériens ont marché aujourd’hui vendredi 12 mars à Alger pour le troisième vendredi consécutif depuis la grande manifestation du 22 février, à l’occasion du 2e anniversaire du déclenchement du Hirak, et au lendemain de la convocation du corps électoral pour les législatives du 12 juin prochain.

Comme d’habitude, les manifestants ont entamé leur marche hebdomadaire, après la fin de la prière du vendredi. Une foule compacte en provenance du quartier populaire de Bab el Oued, qui a emprunté son intérimaire habituel, en passant notamment par la rue Asselah Hocine, pour se joindre aux manifestants déjà arrivés au point de jonction, qui est la Grande Poste. Puis, les manifestants ont emprunté les itinéraires habituels pour exprimer une nouvelle fois leurs revendications.

« État civil et non militaire »

Brandissant le drapeau national et des pancartes, les manifestants ont scandé les slogans habituels du Hirak : « Dawla madania machi askaria » (État civil et non militaire), « Djazaïr hourra démocratia » (Algérie libre et démocratique) « Houria lil massadjine » (liberté aux détenus), « Makanch islami, makanch ilmani, kayan issab tassraq aynani » « il n’y ni islamistes, ni laïques, mais une bande qui vole au grand jour ». Un slogan en réponse à ceux qui disent que le Hirak a été infiltré par les islamistes ou par les laïques.  Les manifestants ont réclamé l’Istiqlal « l’indépendance » ou scandé « Tebboune mezouer, djabouh el askar » (Tebboune n’est pas légitime, il a été ramené par les militaires).

Les manifestants ont répondu à leur façon à la convocation du corps électoral hier jeudi pour la tenue des élections législatives le 12 juin prochain, et dénoncé le retour au premier plan des partis comme le FLN et le RND, qui ont soutenu le régime du président déchu Abdelaziz Bouteflika.

Des journalistes agressés

Présent lors de la manifestation, l’activiste Samir Belarbi estime que « le régime essaie de se reconstituer avec mêmes outils précédents, des élections illégitimes », en prédisant « l’échec de l’opération », en rappelant ses « précédents échecs politiques » lors de la présidentielle du 12 décembre 2019 et du référendum sur la révision de la constitution du 1er novembre dernier. « Le peuple, qui est dans la rue, a décidé de rompre avec les pratiques du régime », a-t-il dit dans une déclaration au journaliste Mahrez Rabia.

À Alger, la manifestation a été marquée l’agression de plusieurs journalistes, dont deux ont été atteints grièvement, par des voyous, selon Radio M.

À Oran, la police s’est une nouvelle illustrée en essayant d’empêcher la manifestation, ce qui a engendré des échauffourées. Des manifestations se sont déroulées à Bejaia, Tizi Ouzou, Bouira, Khenchela, Annaba, Jijel, Sétif, Skikda et à Tiaret où le chef du parti MDS (opposition) Fethi Gherras et la militante et ancienne détenue d’opinion Dalila Touat ont été interpellés.

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