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Violences contre les médecins résidents : des partis et syndicats condamnent

Violences contre les médecins résidents : des partis et syndicats condamnent

Des partis et syndicats ont condamné à l’unanimité les violences contre les médecins résidents dont certains ont été blessés lors d’accrochages avec la police alors qu’ils tentaient de manifester en dehors du CHU Mustapha Bacha.

Dans un communiqué publié mercredi en soirée sur son site internet, le MSP s’est dit « stupéfait » des « violences injustifiées » contre le mouvement pacifique des médecins. Tout en condamnant « fermement cette offensive violente contre un segment important de la société », le MSP soutient que « l’usage de la force est la preuve de l’incapacité du gouvernement à trouver des solutions aux problèmes économiques et sociaux causés par les mauvaises politiques adoptées avant et pendant la crise qui étouffe le pays ».

Critiquant le pouvoir qui privilégie « le bâton » face à la « crise qui va s’aggraver en 2018 », au lieu du dialogue, le MSP appelle à la levée de l’interdiction des marches à Alger, « qui n’a plus de justification » ou de « justification légale ».

De son côté, la jeunesse libre du RCD a dénoncé l’« attitude » de la tutelle qui « refuse le dialogue » ainsi que « le recours à la violence et la répression subie par les médecins-résidents ». Elle condamne « l’interdiction et l’empêchement des manifestations pacifiques et réitère son soutien aux luttes pacifiques de toutes les catégories sociales pour défendre leurs droits et exprimer leurs revendications », selon un communiqué publié sur le site du parti.

« L’interdiction des manifestations publiques, en vigueur depuis 2001 dans la capitale ne suffit pas, le pouvoir réprime toute voix discordante sur les lieux de travail et les universités. Dans ce cas de figure, si les futurs médecins ont choisi d’alerter la rue, c’est parce que les portes du dialogue ont été fermées malgré toutes les démarches des protestataires. Devant la dégradation avancée du système de santé et des conditions de travail des personnels, le ministre de la Santé qui disserte dans les médias et devant les commissions de l’Assemblée sur les normes internationales dans le domaine pour oser des comparaisons frauduleuses déclare ne pas disposer de prérogatives pour répondre aux revendications des médecins résidents », relève cette organisation affiliée au RCD.

De son côté, le Snapest de Meziane Meriane s’est dit « indigné » et « consterné » par la « bastonnade » des médecins résidents. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le Snapest condamne « avec force et énergie cet acte odieux et barbare » qui ne « cadre pas avec le respect » des lois de notre république. « Maintenant, que ceux chargés de les respecter les bafouent, le pire étant à craindre », souligne le communiqué. « L’activité syndicale constitue la pierre angulaire de l’exercice concret du Droit syndical, elle ne doit pas être théorique .Le recours à la force ne peut qu’envenimer une situation déjà insoutenable, que seul un véritable dialogue sincère et transparent peut résoudre », ajoute le texte.

Le bureau national de ce syndicat réaffirme, enfin, son soutien « sans faille » aux médecins résidents. « Nous serons toujours aux cotés de tous les ouvrières et ouvriers pour la défense et l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles ainsi que leur statut », conclut le Snapest.

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