
Les autorités californiennes ont dévoilé mercredi une nouvelle réglementation qui autorisera les tests de voitures autonomes sur les routes de l’Etat sans exiger de conducteur à bord.
Cette nouvelle réglementation, qui pourrait entrer en vigueur en 2018, éliminerait l’actuelle disposition qui exige dans toute voiture autonome un « contrôle physique par une personne physique assise sur le siège conducteur du véhicule ». La nouvelle réglementation stipule uniquement qu’il est nécessaire de « superviser la technologie autonome » de toute voiture sans chauffeur.
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Le Département des véhicules à moteur (DMV) de Californie a assuré dans un communiqué que ce changement visait à supprimer une exigence qui « pourrait limiter inutilement le développement de la technologie », offrant la possibilité de surveiller le véhicule à distance.
Un nombre de plus en plus important d’entreprises technologiques et de constructeurs automobiles teste des véhicules autonomes, encouragé par les nouvelles directives du gouvernement américain visant à propulser cette technologie censée améliorant la sécurité routière.
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Plusieurs entreprises testent déjà des voitures autonomes et certaines promettent une commercialisation dans trois ans.
« Nous sommes ravis de franchir une nouvelle étape dans le développement de cette technologie », s’est félicité le secrétaire aux Transports de Californie Brian Kelly dans un communiqué.
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La directrice du DMV de l’Etat, Jean Shiomoto, a précisé que 42 entreprises disposaient de permis les autorisant à tester des voitures autonomes en Californie. Le DMV « se réjouit de voir ces entreprises et d’autres faire progresser la technologie en vertu de cette nouvelle réglementation », a-t-elle souligné.
Mais John Simpson, directeur de l’association de défense des consommateurs Consumer Watchdog, a regretté cette réglementation à venir. Elle va permettre aux entreprises de technologies et aux constructeurs de « faire ce qu’ils veulent », a-t-il estimé. « Ils utilisent nos routes comme des laboratoires privés et menacent la sécurité routière », a-t-il regretté.
Le DMV a assuré pourtant que tout véhicule autonome devait répondre aux normes de sécurité fédérales. Mais M. Simpson a estimé qu’en l’absence de réglementation fédérale stricte s’appliquant spécifiquement aux voitures autonomes, « il est impératif que la Californie continue à nous protéger ».
Mi-septembre, l’administration de Donald Trump a publié une nouvelle réglementation sur les voitures autonomes autorisant plus de tests sur les routes, estimant que cette technologie pouvait réduire les accidents.