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Conférence de presse du Premier ministre Ouyahia : ce qu’il faut retenir

Conférence de presse du Premier ministre Ouyahia : ce qu’il faut retenir

Sofien PPAgency
Premier ministre Ahmed Ouyahia

Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a animé, ce samedi 14 avril, une conférence de presse au Centre international des conférences (CIC) à Alger. Ouyahia a commencé sa conférence en rendant une nouvelle fois hommage aux victimes du crash de l’avion militaire à Boufarik ayant eu lieu mercredi avant d’effectuer le bilan de son gouvernement.

Rappelant que l’année 2017 était une année difficile sur le plan économique pour l’Algérie, le Premier ministre a cependant tenu à indiquer que les résultats étaient respectables. « Sur le plan économique, nous avons enregistré des investissements de 3500 milliards de dinars », a indiqué Ouyahia. « Nous avons enregistré 3,7% de croissance en dehors des hydrocarbures et une croissance globale de 2,2% », a précisé le Premier ministre, indiquant en outre que le taux de chômage s’est établi à 11,7% en 2017.

Ahmed Ouyahia s’est également montré optimiste par rapport à l’année en cours. « Concernant les prévisions pour 2018, cette année sera meilleure sur le plan économique et sociale. La dynamique économique bouge encore mieux », a estimé le Premier ministre. « Beaucoup de choses ont été dites par les experts en ce qui concerne le financement interne non conventionnel. Contrairement à ce qui a été dit, l’inflation a diminué », a-t-il par ailleurs indiqué pour défendre ce choix de financement du déficit public.

Ouyahia a également confirmé que le gouvernement comptait revoir la politique de subventions. « La politique de subventions publiques est à corriger. Les couches défavorisées ne seront pas victimes d’une révision, les pouvoirs publics feront tout leur possible pour épargner les couches moyennes », a souligné le Premier ministre, en précisant qu’il n’y aura aucun changement dans la politique de subventions cette année.

Le Premier ministre a aussi saisi l’opportunité de la conférence de presse pour évoquer certains sujets d’actualité. Ouyahia s’est notamment exprimé aussi des récentes déclarations de l’Ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, sur les visas, les qualifiant de « dérapage ». « La relation avec la France est importante et elle connaît une évolution depuis 2012 (…) Il y a eu un dérapage, on ne va pas faire tout une histoire autour de ça », a affirmé le Premier ministre.

Ahmed Ouyahia a en outre défendu la politique d’immigration de l’Algérie et les expulsions massives de migrants subsahariens. « Nous sommes doublement destinataire d’un flux migratoire et nous avons aucun complexe pour dire que l’Algérie le traitera. Les migrants illégaux seront renvoyés chez eux, il s’agit notamment de notre sécurité nationale », a estimé le Premier ministre. « Certaines voix vont accuser l’Algérie de racisme », a-t-il ajouté, qualifiant cette accusation d’affabulation.

Le Premier ministre a par ailleurs indiqué que la liste des produits interdits à l’importation sera modifiée tous les trois ou six mois, reconnaissant dans ce contexte l’existence d’erreurs dans le décret initial. « On a même trouvé des intrants » alors que le but était d’interdire les produits finis, a expliqué Ouyahia. Ce dernier a en outre indiqué les « choses vont changer dans l’avenir » concernant les prix des véhicules montés en Algérie.

Ouyahia est également revenu sur la divulgation de la présence de Sahraouis dans le crash de l’avion militaire à Boufarik par Djamel Ould Abbes. « On n’a jamais nié la solidarité de l’Algérie avec le peuple sahraouis. L’autorité sahraouie a même publié les noms des victimes sahraouis, avec leurs fonctions », a déclaré le Premier ministre. Ce dernier a en outre apporté son soutien au secrétaire général du FLN. « Avec Djamel Ould Abbes, nous sommes amis dans la vie publique et partenaires en politique, nous ne sommes pas en concurrence, on est complémentaire », a affirmé Ahmed Ouyahia.

Le Premier ministre a enfin indiqué « regretter » le retard pris dans le règlement du problème des médecins résidents. « Nos enfants, il ne faut pas qu’ils oublient qu’ils étudient avec les impôts du peuple et nous aussi sommes payés avec les impôts du peuple », a affirmé Ouyahia. « Nous n’accepterons de désertification médicale de l’Algérie. Il faut des spécialistes à travers tout le territoire national », a souligné le Premier ministre.

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