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12e vendredi de mobilisation populaire : ce qu’il faut retenir

12e vendredi de mobilisation populaire : ce qu’il faut retenir

Pour le 12e vendredi depuis le 22 février, les Algériens sont sortis en grand nombre pour manifester dans de nombreuses villes du pays, réclamer le départ du système et exprimer leur rejet de la présidentielle du 4 juillet.

Mobilisation intacte malgré le Ramadan

Ceux qui ont misé sur l’essoufflement du mouvement populaire pendant le Ramdan doivent refaire leurs calculs et changer de stratégie. Ce vendredi, 5e jour du mois de jeûne, les Algériens ont bravé la soif, la faim et la chaleur, pour battre le pavé, et réaffirmer leur détermination à aller jusqu’au bout de leur mouvement populaire pacifique, qui a séduit le monde entier.

À Alger, les manifestations déjà grandioses dans la journée, ont continué après le ftour. Le régime est désormais dos au mur. L’incarcération de Said Bouteflika, et les poursuites judiciaires contre les corrompus, même s’ils sont louables, ne sont pas suffisantes pour calmer les Algériens, qui veulent le départ du système et l’abolissement de ses pratiques.

Rejet de la présidentielle du 4 juillet

Ce vendredi, les Algériens ont réaffirmé, avec force, leur rejet de la présidentielle du 4 juillet. Pour le régime qui veut imposer le calendrier électoral et sa feuille de route, le désaveu est flagrant. À moins d’un coup de force, la présidentielle du 4 juillet est définitivement enterrée. Curieusement, aucune partie n’a intérêt au maintient du scrutin à la date prévue par la Constitution. Le peuple n’en veut pas en raison de la présence de spécialistes de la fraude électorale au sein du gouvernement et de l’État, et le régime qui n’a pas pour le moment de candidat capable de gagner l’élection, ne va pas organiser un scrutin sans présenter de candidat. À moins s’il dispose d’un plan secret, et d’un candidat caché, pour l’imposer au peuple.

Non à un régime militaire

Outre le rejet de la présidentielle, les manifestants ont dit non à « un régime militaire, et oui à un État civil ». Face aux inquiétudes exprimées par des partis politiques après l’incarcération de Louisa Hanoune sur les risques d’une dérive autoritaire du pouvoir, le message est clair. Les Algériens ne veulent pas d’un régime militaire, de règlements de compte.

Le peuple maître du jeu politique

Si le pouvoir peine à reprendre l’initiative politique, les Algériens demeurent déterminés, et ne se lassent pas de répéter, à chaque fois, leurs revendications relatives au départ du système et de ses symboles. Toutes les manœuvres, les réponses et les initiatives du système n’ont pas eu l’effet escompté sur la mobilisation populaire. Le peuple veut reprendre le pouvoir et imposer sa feuille de route.

 

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