Direct Live Search
Search

APS : Boualem Sansal est une affaire « algéro-algérienne », les oukazes parisiens « n’y changeront rien »

Boualem Sansal est une « affaire algéro-algérienne » et ne sera pas libéré sous la pression des médias de Bolloré, tranche l’agence officielle algérienne APS.

APS : Boualem Sansal est une affaire « algéro-algérienne », les oukazes parisiens « n’y changeront rien »
Source : Facebook Boualem Sansal
Thinhinane Lardjane
Durée de lecture 2 minutes de lecture
Suivez nous sur Google News
Suivez nous Google News
Temps de lecture 2 minutes de lecture

En France, les attaques contre l’Algérie ont repris en raison de l’absence de Boualem Sansal dans la liste des bénéficiaires de la grâce présidentielle décrétée jeudi 3 juillet par le président Abdelmadjid Tebboune.

Les attaques virulentes proviennent des médias de la galaxie Bolloré et des partis de la droite et de l’extrême droite, suscitent des réactions en Algérie. Dans un commentaire publié ce lundi 7 julliet, l’agence officielle algérienne APS a adressé des messages clairs à Paris et à tous ceux qui plaident pour le rapport de force avec l’Algérie afin d’obtenir la libération de Boualem Sansal.

A lire aussi : ALERTE. Passeports diplomatiques : l’Algérie répond à la France

« Contrairement aux illusions entretenues par une extrême droite française revancharde, qui n’a jamais digéré l’indépendance de l’Algérie, Boualem Sansal n’a pas été concerné par la grâce présidentielle décrétée par le Président Abdelmadjid Tebboune, à l’occasion du 5 Juillet », a écrit l’APS pour qui l’écrivain franco-algérien, qui a été condamné en appel à 5 ans de prison ferme le 1er juillet dernier, « reste en réalité, prisonnier de ses propres fantasmes, bien plus anciens que son procès, et surtout, il constitue l’alibi idéal pour relancer, comme il fallait s’y attendre, une nouvelle campagne de haine et de désinformation contre l’Algérie. »

APS : « Boualem Sansal n’est pas un otage »

L’APS constate que depuis des mois, « éditorialistes à gages, chroniqueurs enragés et faux intellectuels reconvertis en pyromanes recyclent les mêmes éléments de langage : Sansal serait le symbole d’un régime oppressif qu’il faudrait « faire plier » par un chantage diplomatique à peine déguisé. Et tant pis si la France, grande donneuse de leçons, compte plus de 2.297 ressortissants derrière des barreaux à travers le monde sans jamais hurler au drame national. »

A lire aussi : Maroc – Algérie : Rima Hassan accuse Israël de souffler sur les braises

L’agence de presse officielle estime que l’Algérie est attaquée « parce qu’elle ose juger, sur son sol et selon ses lois, un citoyen algérien de naissance, formé par ses universités, employé par ses institutions et retraité comme cadre supérieur de l’État. » Une façon de rappeler que l’écrivain franco-algérien est avant tout un citoyen algérien.

« Boualem Sansal n’est pas un otage : il a été jugé pour un délit relevant de l’ordre interne, lié à l’unité nationale, une ligne rouge pour tout État digne de ce nom », précise encore le média public pour qui la France n’a à se mêler d’une affaire interne algérienne.

A lire aussi : Défense, pétrole, commerce : les États-Unis misent sur l’Algérie

« Alors où est la France dans tout cela ? », interroge l’APS, avant de répondre : « Nulle part, sinon dans une posture néocoloniale assumée par une partie d’une classe politique en mal de repères et qui persiste à conditionner les relations bilatérales à son niveau d’ingérence. »

Pour elle, l’affaire Sansal cache une « stratégie bien préparée qui se révèle au grand jour : raviver l’algérophobie pour détourner l’attention des véritables crises que connaît l’Hexagone. On agite le spectre de « l’Algérie ingouvernable », on recycle la nostalgie de « l’Algérie française », on ressuscite l’OAS à travers des éditoriaux, tribunes et plateaux TV racoleurs. »

Dans son analyse, l’APS estime que ceux qui utilisent le cas de l’ancien cadre du ministère de l’Industrie « ne veulent pas défendre Sansal qui n’est qu’un prétexte, ils veulent surtout rallumer une guerre mémorielle, flatter l’électorat nostalgique et fournir un dérivatif commode aux crises bien réelles : fracture sociale, violences policières, intégration en panne ». « L’ennemi algérien, hier fellaga, aujourd’hui « dictature », reste leur chiffon rouge favori », assène encore l’agence officielle.

Pour l’APS, les attaques des médias et de l’extrême droite français ne feront pas plier l’Algérie. Comprendre : Boualem Sansal ne sera pas libéré sous la pression. « Qu’ils aboient donc. L’Algérie, elle, reste debout, fidèle à ses principes et jalouse de sa souveraineté. Boualem Sansal est une affaire algéro-algérienne. Les oukases parisiens n’y changeront rien. Sur leurs plateaux, ils peuvent éructer leur fiel : même la bave bollorienne la plus concentrée ne ternira jamais la blancheur d’Alger ».

« L’Histoire, la vraie, a déjà tranché : le temps des maîtres et des valets est révolu, et nul ne nous fera plier devant un passé qu’ils s’obstinent seuls à ressusciter pour nourrir leur rancœur », conclut l’APS.

SUR LE MÊME SUJET :

Affaire Boualem Sansal : Paris lance un nouvel appel à Alger

Lien permanent : https://tsadz.co/2jkka

TSA +