
« Qu’ils nous insultent et qu’ils nous menacent, nous ne laisserons pas tomber le Sahara occidental », a réitéré le président de la République Abdelmadjid Tebboune, qui s’exprimait jeudi 9 octobre devant les cadres de l’Armée nationale populaire (ANP) au cours d’une visite au siège du ministère de la Défense nationale (MDN).
« La question du Sahara occidental est une question de décolonisation, c’est la dernière colonie d’Afrique et le dossier est au niveau de l’ONU », a rappelé le chef de l’État.
A lire aussi : Visas diplomatiques : l’Algérie accuse la France de « mauvaise foi »
L’Algérie souhaite que cette question trouve sa solution et que les Sahraouis puissent avoir l’opportunité de déterminer leur avenir, a-t-il réaffirmé.
Abdelmadjid Tebboune assure que les Algériens ne veulent pas être « plus Sahraouis que les Sahraouis », et la solution qu’ils (les Sahraouis) accepteront, nous l’acceptons.
A lire aussi : Imane Khelif dément sa retraite et accuse son ex-manager de trahison
« Quant aux solutions dont ils ne veulent pas, tant que nous sommes dans leur voisinage, nous ne laisserons personne les leur imposer. L’équation est simple », a-t-il assuré.
« La question du Sahara occidental ne se réglera pas par le mensonge »
« Nul ne peut nous menacer ou nous insulter. Qu’ils nous insultent et qu’ils nous menacent, nous ne laisserons pas tomber le Sahara occidental », a tranché Abdelmadjid Tebboune.
A lire aussi : L’Algérie instaure un triple contrôle des importations
Concernant les relations avec le Maroc, et particulièrement la fermeture de la frontière commune, le président Tebboune a tenu à tirer les choses au clair.
« Il y a des frères qui, de bonne foi, nous demandent d’ouvrir les frontières. Mais les frontières n’ont pas été fermées à cause du Sahara occidental. Elles ont été fermées pour d’autres raisons. En 63 ans d’indépendance, nos frontières sont demeurées fermées pendant plus de 45 ans », a-t-il rectifié.
La frontière avec le Maroc est fermée depuis 1994 à l’initiative de l’Algérie en réaction à des accusations marocaines infondées et des mesures restrictives sur la mobilité des Algériens. Après un attentat terroriste à Marrakech, Rabat avait accusé l’Algérie et imposé le visa d’entrée aux Algériens.
Pour le chef de l’État, « il faut être réaliste ». Si l’on veut régler le problème du Sahara occidental, « ce n’est pas avec le mensonge, ce peuple veut son indépendance ».