
Le rapport préliminaire du Fonds monétaire international (FMI) sur les perspectives économiques mondiales est négatif pour l’Algérie. Alors que la croissance mondiale devrait repartir à la hausse, l’économie algérienne devrait ralentir substantiellement en 2017 et 2018, selon les prévisions de l’institution de Bretton Woods, publiées ce mardi.
En 2016, la croissance du PIB réel a été très solide, à 4,2%. C’est mieux que les 3,6% prévus en janvier. Seulement, la situation devrait fortement se dégrader en 2017 et empirer en 2018. En effet, le FMI table sur une croissance de 1,4% du PIB algérien durant l’année en cours. Par la suite, l’économie algérienne devrait connaître une quasi-stagnation, avec un taux de croissance du PIB de seulement 0,6%, selon les projections de l’institution financière internationale.
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Forte hausse du chômage et de l’inflation en perspective
Conséquence directe de ce ralentissement économique, le taux de chômage devrait sensiblement augmenter sur la même période. Estimé à 10,5% en 2016, le chômage progresserait à 11,7% en 2017, avant d’atteindre 13,2% en 2018, indique le FMI.
Pour ne rien arranger, l’inflation a été, en 2016, supérieure aux anticipations avec un taux de 6,4%. C’est au-delà des 5,9% prévus en janvier et, de toute façon, largement supérieur à l’objectif de 4% que s’était fixé le gouvernement.
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Pour cette année, le FMI table sur une hausse moindre des prix à la consommation de l’ordre de 4,8%. En 2018, cette inflation devrait être contenue à 4,3%, plus proche des objectifs traditionnels des Loi de finances successives (4%).
Déficit extérieur en baisse
Enfin, le FMI donne néanmoins une bonne nouvelle : le solde extérieur courant de l’Algérie devrait sensiblement se réduire en 2017 et 2018. Déficitaire à hauteur de 16,4% du PIB en 2016, selon les chiffres du FMI, ce solde extérieur devrait se réduire à 12,3% cette année.
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En 2018, le déficit devrait encore se résorber à 10,2%, selon la même source, mais reste néanmoins équivalent à un peu plus de 15 milliards de dollars, rappelons-nous. Cette réduction du déficit extérieur est rendue possible par une réduction drastique des importations et par la remontée relative des cours des hydrocarbures.