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À Alger, Erdogan vante, chiffres à l’appui, la bonne santé de l’économie turque

À Alger, Erdogan vante, chiffres à l’appui, la bonne santé de l’économie turque

Anis Belghoul/PPAgency
Recip Tayyip Erdogan, président de la Turquie, en visite à Alger

Lors de sa visite à Alger qui s’est achevée ce mercredi, Recip Tayyip Erdogan a présenté un tableau détaillé sur l’état de santé de l’économie turque. Une économie en grande forme, selon les données avancées par le chef d’État turc, qui effectue une tournée africaine.

« C’est pour nous, un sucess story. Entre 2003 et 2016, nous avons réalisé beaucoup de résultats. Malgré la crise financière mondiale de 2008, le coup d’État raté de 2016 et d’autres aspects négatifs, le taux de croissance économique en Turquie est resté élevé avec 5,7 %. Cette année, nous tablons sur une croissance de 7,5%. Le PIB par habitant est passé de 3500 à 11.000 dollars. Il pourrait atteindre les 12.000 en 2018.

Au niveau mondial, la Turquie occupe la 17e place en termes de PNB. Et en termes d’indicateurs de pouvoir d’achat, elle est à la 13e place mondiale. Nous avons pu assurer des postes d’emploi à 28,5 millions de personnes dont la majorité sont de jeunes hautement qualifiés », a-t-il déclaré devant le Forum des hommes d’affaires algéro-turc, réuni, mardi 27 février, à l’hôtel Sheraton, à l’ouest de la capitale.

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32 millions de touristes par an

Rendant hommage aux opérateurs économiques de son pays, Erdogan est revenu sur les capacités d’exportation de la Turquie. « En 2002, nous exportions pour 36 milliards de dollars. Aujourd’hui, la valeur annuelle de nos exportations est de 158 milliards de dollars. Le nombre de touristes qui visitaient la Turquie par an était de 36 millions. Il est de 32 millions actuellement en dépit de toutes les difficultés que nous avons vécues ces derniers temps. Les réserves de change et d’or sont de 120 milliards de dollars. Il y a eu une baisse puisque nous étions à 136 milliards de dollars », a détaillé le président turc.

À son arrivée au pouvoir en 2002, la dette extérieure de la Turquie était de l’ordre de 500 millions de dollars. « Nous avons payé cette dette. Aujourd’hui, le FMI nous a demandé un prêt de 5 milliards de dollars. Le taux d’endettement du secteur public est faible. Nous avons orienté nos gains vers la santé, l’éducation, les transports, l’énergie, l’habitat collectif, les aides sociales et les autres investissements. Nous sommes cités en exemple en matière d’habitat collectif et de transformation de nos villes. Nous voulons améliorer le confort des Turcs. Nous avons ouvert 282.000 classes scolaires et désigné 600.000 enseignants. Nous avons créé 110 universités encadrées par 50.000 enseignants. Nous avons ajouté 129.000 lits aux hôpitaux en Turquie. Dans le futur, un malade dans les hôpitaux n’a pas besoin de se déplacer d’un endroit à un autre ou d’un étage à un autre. Il doit être soigné dans un même lieu. Il y trouvera tout », a-t-il précisé.

« La Turquie, une marque médicale »

Il a annoncé que son gouvernement entend créer des cités médicales en Turquie. « En plus de la qualité de nos services de santé, la Turquie est devenue une marque médicale. En matière de transport, nous avons réalisé 20.000 km d’autoroute. Et nous avons lancé des projets de lignes de rail rapide ainsi que ceux de 29 nouveaux aéroports », a-t-il noté.

Le troisième aéroport d’Istanbul, en cours de réalisation, sera, selon lui, le plus grand aéroport au monde avec une capacité initiale d’accueil de 90 millions de voyageurs par an. Le premier terminal de cet aéroport sera opérationnel à la fin de cette année.

« L’aéroport sera réceptionné en entier en 2023. À terme, nous allons atteindre les 150 millions de voyageurs par an. Il faut savoir que six parmi les dix plus grands chantiers au monde sont en Turquie actuellement », a-t-il appuyé.

Six milliards de dollars d’aide extérieure

Selon Erdogan, la Turquie a dépassé les États-Unis en matière d’aide extérieure avec un montant de 6 milliards de dollars, se plaçant à la première loge mondiale (en comparant le montant de l’aide avec le PIB). « Nous accueillons 16.500 étudiants africains à qui nous accordons des bourses. La Turquie héberge aussi plus de 4 millions de réfugiés qui ont fui l’Irak et la Syrie (en raison de la guerre et de l’instabilité). Nous avons consacré plus de 3 milliards de dollars à ces réfugiés », a-t-il noté.

Il a indiqué que la Turquie est prête à partager son expérience de développement économique avec les autres pays. « Ceux qui s’approchent de nous d’un pas, nous nous approchons de plusieurs pas. C’est pour cela que plus de 200 hommes et femmes d’affaires tucs sont ici à Alger pour participer à ce Forum. L’Algérie a une place particulière dans nos cœurs. Nous allons écrire en lettres d’or notre solidarité et notre partenariat. L’Algérie est un grand partenaire commercial de la Turquie en Afrique. Nous voulons que nos échanges commerciaux atteignent les 5 milliards de dollars, puis les 10 milliards de dollars », a-t-il annoncé, rappelant que les relations entre l’Algérie et la Turquie remontent à plus de 500 ans.

En plus de la pétrochimie, Ankara souhaite développer avec l’Algérie des investissements dans les secteurs de l’agriculture, de l’alimentation, du tourisme, de l’énergie et de la métallurgie. « L’Algérie a de grandes capacités. Investissez plus dans ce pays ! », a lancé Erdogan à l’adresse des hommes d’affaires turcs.

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