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Abdallah Djaballah : « On ne peut pas trahir le peuple »

Abdallah Djaballah : « On ne peut pas trahir le peuple »

Le président du FJD Aballah Djaballah a décidé de ne pas participer au dialogue initié par le panel de Karim Younes.

« Nous ne sommes pas concernés par le panel dont l’objet a été défini précédemment et qui a été créé spécialement pour la mise en place de l’instance indépendante de contrôle et d’organisation des élections. Nous pensons que cela ne répond pas au but recherché », a justifié M. Djaballah dans un entretien à TSA Arabi, ce dimanche.

Pour lui, « le peuple algérien vit une révolution qui nécessite un changement global et le traitement de la crise de la tyrannie et la corruption qui sévit dans le pays depuis des décennies ».

« Cette crise ne peut pas disparaître juste en allant en élections », a-t-il averti, en soulignant l’importance de l’Appel d’Ain Benian dans la recherche d’une solution à la crise.

Le président du FJD veut que le dialogue se déroule dans le cadre de cette plateforme, adoptée par une partie de l’opposition à Ain Benian le 6 juillet dernier. « Si un dialogue a été ouvert autour de cette plateforme, on aurait participé », a déploré Djaballah.

Pour le président du FJD, « le rejet de cette plateforme montre les véritables intentions du pouvoir qui ne veut pas de solutions qui répondent aux revendications du peuple ». « Nous demandons un dialogue souverain et global », a insisté M. Djaballah.

Pour lui, la mise en place d’une instance indépendante de surveillance des élections ne constitue pas une garantie suffisante pour aller aux présidentielles. « Il faut d’autres facteurs », a-t-il dit, en soulignant que le problème n’est pas lié à la création de cette instance. « Ils disent que le problème est lié à cette instance. Très bien. Et la loi électorale ? Et même si on met une bonne loi électorale, qui l’appliquerait ? Et dans quel environnement ? », s’interroge M. Djaballah, qui met en avant son expérience personnelle dans les élections algériennes.

« On ne peut pas trahir le peuple ou participer à cela. On ne peut pas participer à ce jeu », a insisté encore M. Djaballah, en rappelant qu’il n’a pas été écouté quand il avait mis en garde contre Bouteflika en 1998. « J’avais dit que Bouteflika constituait un danger, mais ils ont ciblé mon parti. Pour eux, Bouteflika était l’homme du consensus, et ils ont participé avec lui. Certains l’ont quitté après le premier mandat, ou le deuxième mandat, et d’autres l’ont soutenu jusqu’au 5e mandat », a-t-il rappelé.

Abdallah Djaballah estime que la satisfaction d’un certain nombre de conditions est nécessaire avant d’aller aux élections présidentielles. Parmi ces conditions figurent « le départ de Bedoui et Bensalah, et leur remplacement par des personnes crédibles, qui vont nettoyer le pays des restes de la bande, mener le dialogue, réviser la loi électorale et mettre en place l’instance indépendante de contrôle des élections », a énuméré Djaballah. « Aller aux élections dans les conditions actuelles n’est pas dans l’intérêt du peuple », a-t-il estimé.

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