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Affaire Boualem Sansal : Paris attend toujours un geste d’Alger

Affaire Boualem Sansal : Paris attend toujours un geste d’Alger

Facebook Boualem Sansal

La France attend un « geste humanitaire » des autorités algériennes en faveur de Boualem Sansal, a réitéré la porte-parole du gouvernement français au lendemain de la condamnation en appel de l’écrivain franco-algérien à 5 ans années de prison ferme.

Dans le même temps, Paris évoque sa « riposte graduée« à l’égard d’Alger. Elle est »en place« , a-t-elle assuré. Sophie Primas s’est exprimée ce mercredi 2 juillet sur CNews. »On va dire qu’on attend ce geste humanitaire", a-t-elle dit à propos de Sansal qui a vu sa peine de 5 ans de prison prononcée le 27 mars dernier, confirmée en appel mardi 1er juillet. 

Dans sa réaction quelques heures après le verdict de la Cour d’Alger, le Quai d’Orsay a appelé les autorités algériennes « à faire preuve d’un geste de clémence et à trouver une issue rapide, humanitaire et digne » à la situation de l’écrivain, « prenant en compte son état de santé et des considérations humanitaires ».  

Après sa condamnation en appel, il reste à l’écrivain un seul recours : un pourvoi en cassation devant la Cour suprême. S’il ne le fait pas, sa peine deviendra définitive et il pourra alors bénéficier d’une grâce présidentielle. 

« La France utilise les moyens diplomatiques pour demander au président Tebboune une grâce humanitaire », a réaffirmé Sophie Primas, estimant qu’il s’agit d’une « question humanitaire qui devrait dépasser toutes les considérations politiques ».  

France – Algérie : la réponse graduée « dans la tranquillité et doucement »

En Algérie, les grâces présidentielles surviennent habituellement à l’occasion des fêtes nationales. Dans quelques jours, le samedi 5 juillet, l’Algérie célébrera le 63e anniversaire de son indépendance. 

« On considère que c’est un geste humanitaire qui ne résout pas l’ensemble des difficultés et des tensions que nous avons en ce moment avec l’Algérie », a toutefois précisé ce mercredi la porte-parole du gouvernement français. 

La crise entre les deux pays a débuté fin juillet 2024, soit avant l’arrestation de Boualem Sansal, survenue en novembre de la même année. Outre cette affaire Sansal, la relation Algérie-France est en butte à de nombreuses tensions liées à d’autres dossiers, comme celui des reconduites aux frontières.  

La porte-parole a exprimé le souhait du gouvernement français de voir les tensions se dissiper. « Nous souhaitons d’ailleurs que ces tensions s’arrêtent parce que à la fois le peuple français et le peuple algérien ont une histoire commune, et donc nous devons retrouver les voies de la diplomatie, de la raison et retrouver la voie des accords qui ont été signés et cet équilibre-là », a ajouté Sophie Primas. 

« Chaque chose en son temps », a-t-elle répondu à une question sur la « riposte graduée » prônée notamment par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau pour faire pression sur l’Algérie. 

« La réponse graduée est en place. Il y a aujourd’hui des mesures qui sont prises par le ministre de l’Intérieur, on fait ça plutôt dans la tranquillité et doucement », a indiqué la porte-parole du gouvernement français. 

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