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Algérie : nouvelles accusations contre les chaînes TV

Les chaînes TV algériennes ont commis une grave entrave à la réglementation en filmant des mineurs à la sortie des centres d’examen du BEM 2025.

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Algérie : nouvelles accusations contre les chaînes TV
Par StockPhotoPro / Adobe Stock
Lynda Hanna
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L’Autorité nationale indépendante de régulation de l’audiovisuel (Anirav) a constaté des manquements aux règles juridiques et déontologiques dans la couverture par les chaînes de télé algériennes des épreuves du Brevet de l’enseignement moyen (BEM) qui ont eu lieu entre le 1er et le 3 juin 2025.  

Ces dépassements ne doivent pas se répéter lors des prochains examens scolaires, met en garde le gendarme de l’audiovisuel, qui fait notamment allusion aux épreuves du baccalauréat 2025 (15 – 19 juin).  

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Dans un communiqué diffusé ce mardi 10 juin, l’Anirav a particulièrement pointé du doigt les reportages réalisés à la sortie des centres d’examen par certaines chaînes de télévision qui ont interviewé des élèves mineurs au mépris de la réglementation. 

L’autorité déplore la “couverture médiatique irresponsable pendant la période des examens du BEM, avec des interviews d’élèves mineurs après leur sortie des centres d’examen” et exprime sa “profonde préoccupations” par rapport à ce qu’elle qualifie de “violations répétées des dispositions légales et réglementaires applicables”, notamment le décret exécutif n° 24-250  portant cahier des charges des activités audiovisuelles et la loi n° 12-15 relative à la protection de l’enfance.

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Exploitation de l’image des élèves : les chaînes TV algériennes épinglées 

Pour l’Anirav, il s’agit d’un “mépris continu” de la législation. Aussi, elle met en garde fermement contre toute couverture médiatique à l’avenir qui pourrait constituer une violation des “droits des enfants ou les exposer à la publicité et à l’exploitation, sous couvert de couverture de terrain”.

L’autorité rappelle dans ce sens que toute apparition d’un mineur dans un programme télévisé est assujettie à l’accord écrit de ses parents ou de son tuteur légal. 

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“Toute interview d’un élève mineur de moins de 18 ans, et sa diffusion sur les écrans et sur les sites Internet, sans respecter les conditions légales susmentionnées, constitue une grave violation des droits de l’enfant et est punie par la loi”, rappelle l’autorité de régulation. 

Cette dernière indique que les chaînes de télévision “doivent faire preuve de professionnalisme et d’un sens aigu de la responsabilité dans leurs relations avec les mineurs”, soulignant que “l’exploitation de l’innocence des enfants à des fins médiatiques opportunistes nuit non seulement à leur image, mais peut aussi les exposer ultérieurement au harcèlement numérique et aux moqueries sur les réseaux sociaux, avec des conséquences psychologiques dévastatrices qui peuvent les marquer à vie.”

L’Anirav conclut par une mise en garde ferme à tous les acteurs de l’audiovisuel conte le sensationnalisme et “la persistance des violations des droits des enfants lors des reportages sur le terrain”, insistant sur le respect des normes professionnelles et éthiques, “notamment en matière de protection des enfants, la frange la plus vulnérable de la société “.

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