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Algérie : très forte baisse des transferts de malades à l’étranger en cinq ans

Algérie : très forte baisse des transferts de malades à l’étranger en cinq ans

Les transferts des malades de l’Algérie à l’étranger a fortement diminué en cinq ans, passant de 1400 en 2014 à seulement 240 en 2019, a indiqué ce lundi le président de la Commission médicale nationale d’étude des dossiers de transfert pour soins à l’étranger.

Le Pr Bougherbal, qui s’exprimait au cours d’une rencontre sur les transferts de malades l’étranger, a souligné les difficultés rencontrées pour le traitement des malades algériens souffrant de pathologies complexes à l’étranger.

Pour les transferts à l’étranger, le Pr. Bougherbal qui ne s’est pas étalé sur les critères de sélection des bénéficiaires, a cité le problème d’obtention des rendez-vous, qui prennent beaucoup de temps pour les cardiopathies congénitales complexes. « Les hôpitaux étrangers préférant prendre en charge leurs propres malades avant les étrangers », a-t-il expliqué, selon le compte rendu de l’agence officielle.

Pour les cardiopathies congénitales non complexes, leur prise change dans les cliniques privées en Algérie aux frais de la Cnas, s’est avérée compliquée. Le Pr Bougherbal a expliqué que les cliniques privées « se heurtent à la rareté des dispositifs médicaux nécessaires aux opérations ».

Ces dispositifs, importés par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) sont hors de prix, a pointé le Pr Bougherbal.

« Bien que certaines pathologies, à l’instar du cancer de l’œil chez l’enfant, soient prises en charge au niveau de l’Établissement hospitalier +Mustapha Pacha+, d’autres maladies, comme les cardiopathies, la scoliose, la greffe de foie et de la moelle osseuse chez l’enfant, outre certains types de cancer, nécessitent encore un transfert pour soins à l’étranger », a-t-il ajouté, en soulignant la nécessité de « définir les priorités en ce qui concerne ces spécialités ».

Le Pr Bougherbal plaide pour l’élargissement de la liste des hôpitaux étrangers conventionnés avec notre pays, notamment pour la prise en charge de la greffe de foie chez les enfants (hôpitaux turcs et espagnols) qui coûte 50% par rapport aux prix imposés par d’autres hôpitaux européens.

Il estime nécessaire de « répartir le budget de la PCH selon les maladies les plus répandues dans le pays, au lieu d’en consacrer 60% uniquement au cancer et de négliger d’autres pathologies ».

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