Économie

Algérie : un nouveau produit bientôt interdit à l’importation

L’Algérie va passer du stade d’importateur à celui d’exportateur d’un produit utilisé dans la fabrication de l’essence sans plomb, a indiqué le groupe Sonatrach dans un communiqué publié à l’issue de de la visite lundi 2 juin de son PDG de Sonatrach Rachid Hachichi, dans la zone industrielle d’Arzew, dans la wilaya d’Oran. 

Accompagné d’une délégation de cadres supérieurs de l’entreprise, le patron du géant pétrolier algérien a passé en revue l’état d’avancement de plusieurs projets industriels d’envergure, inscrits dans la dynamique de modernisation et de renforcement des capacités de production du groupe.

Le point d’orgue de cette visite a été l’inspection de l’avancement des travaux du projet de complexe de production de Methyl Tert-Butyl Ether (MTBE), utilisé comme additif pour la fabrication de l’essence sans plomb dans les raffineries. 

« Le taux d’avancement des travaux du complexe MTBE atteint actuellement 67 %, avec une mise en service prévue d’ici la fin de l’année. À terme, l’installation produira jusqu’à 200 000 tonnes par an de cette substance, nécessaire à la formulation de l’essence sans plomb », souligne le communiqué de Sonatrach.

Essence sans plomb : Sonatrach va produire du MTBE pour ses raffineries 

Implanté sur une superficie de 11,4 hectares, le complexe MTBE d’Arzew s’inscrit dans le programme stratégique de développement de la pétrochimie du géant gazier algérien. L’ambition affichée est de diversifier les sources de revenus du pays, encore largement tributaire des exportations de brut et de gaz naturel.

« Une fois achevé, ce complexe permettra de répondre aux besoins des raffineries de Sonatrach en matière d’additifs pour l’essence sans plomb, de réaliser l’autosuffisanceet ainsi de cesser les importations et s’orienter vers l’exportation du MTBE », a précisé Sonatrach. Cela signifie que l’Algérie va arrêter d’importer cet additif utilisé pour la fabrication de l’essence sans plomb, et ce conformément à sa nouvelle politique en matière de gestion des importations. Cette dernière repose sur l’interdiction à l’importation des produits dont l’Algérie est autosuffisante.

Au cours de sa visite, le PDG de Sonatrach s’est également rendu au niveau des complexes GL1Z et GL2Z, spécialisés dans la liquéfaction du gaz naturel. Des explications exhaustives lui ont été données sur la mise en service de l’échangeur thermique principal du train n° 1, destiné à renforcer les performances des unités de production, ainsi qu’une opération de maintenance de grande envergure sur la station de pompage d’eau de mer et l’unité de production n° 5 de gaz naturel liquéfié, actuellement soumise à une opération de maintenance périodique de 45 jours, afin de préserver sa capacité de production.

Au sein du complexe GL2Z, le PDG de Sonatrach a aussi constaté l’utilisation de caméras optiques de haute technologie destinées à détecter les fuites de méthane, selon la méthode LDAR (Leak Detection and Repair), en raison de son impact environnemental et économique.

Enfin, la visite s’est conclue par un passage au complexe GP1Z, qui a récemment vu le remplacement de 4 bras de chargement de navires au niveau du quai M6, désormais opérationnels dans leur première phase, en attendant le remplacement de 4 autres bras au quai D1.

Avec ce projet, l’Algérie fait un pas de plus vers la valorisation de ses ressources, la transformation locale, et une meilleure intégration dans les chaînes de valeur mondiales. « Ces opérations s’inscrivent dans le cadre des efforts de maintenance préventive, visant à garantir la fiabilité des installations et à préserver la capacité de production à long terme. » conclut le communiqué de Sonatrach.

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