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Ali Benflis charge Abdelkader Bensalah

Ali Benflis charge Abdelkader Bensalah

Ali Benflis refuse de dialoguer avec Abdelkader Bensalah, chef d’État par intérim, qualifié de « pur produit » des forces anticonstitutionnelles.

« Ces forces l’ont ramené à son poste actuel après avoir prolongé depuis quelques mois son mandat à la tête du Conseil de la Nation. Est-il pensable de dialoguer avec un interlocuteur qui symbolise tous les drames qui ont frappé le pays ? Est-il pensable de dialoguer avec une personnalité avec un passé aussi détestable et attendre d’elle de l’aide alors que nous œuvrons pour se débarrasser d’un système auquel cette personnalité a appartenu et était un de ses piliers les plus solides ? Cette personnalité n’a pas de légitimité ni de crédibilité ni de confiance. Nous ne pouvons compter sur elle pour organiser une élection présidentielle décisive pour le pays », a-t-il déclaré dans une interview à El Khabar, parue ce jeudi 9 mai.

Le dialogue « producteur de solutions » doit, selon Ali Benflis, obéir à des conditions et avoir « un cadre clair ». « Avant tout, celui qui appelle au dialogue doit avoir la légitimité, la franchise et la crédibilité. Le dialogue doit pouvoir sortir le pays de l’impasse et donner le coup d’envoi pour la construction d’une ossature politique nouvelle à travers l’organisation d’une élection présidentielle qui ne doit pas faire l’objet de contestation ou de doute », a-t-il noté.

Selon l’ancien chef de gouvernement, les conditions pour la tenue de la présidentielle le 4 juillet 2019 ne sont pas réunies. L’article 102, « qui encadre la prochaine élection présidentielle », contient des mines à retardement : « S’appuyer sur cet article et l’appliquer d’une manière stricte sont au cœur de l’impasse politique actuelle. Compte tenu de la profondeur de cette impasse et des difficultés qui empêchent toute sortie d’elle, respecter le rendez-vous retenu constitutionnellement de la prochaine présidentielle devient hors d’atteinte », a-t-il appuyé.

Ali Benflis relève que le général Ahmed Gaïd Salah n’a pas, dans sa récente déclaration à Constantine, évoqué explicitement le 4 juillet 2019 comme une date pour la tenue de la présidentielle, « se contentant de souligner la nécessité de la tenir dans les plus brefs délais ».

Toute solution politique doit, selon M. Benflis, contribuer à combler le « terrifiant vide institutionnel » dont souffre le pays, réduire de la durée de la crise au « lieu de la prolonger » et éviter au pays des coûts qui ne peuvent pas être supportés sur les plans politique, économique et social.

Ali Benflis dit préférer l’élection présidentielle comme « le chemin le plus court et le moins coûteux » pour arriver « au changement démocratique voulu », à la place d’une Assemblée constituante dont la mise en place prendrait « beaucoup de temps ».

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