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Amnesty réclame la libération des manifestants détenus « arbitrairement » en Algérie

Amnesty réclame la libération des manifestants détenus « arbitrairement » en Algérie

Amnesty International réclame la libération des manifestants détenus « arbitrairement » en Algérie.

« Les autorités algériennes doivent libérer immédiatement et sans condition tous les manifestant·e·s pacifiques arrêtés uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique », a déclaré Amnesty dans un communiqué, publié ce vendredi 6 mars.

Amnesty affirme qu’au lendemain de l’élection présidentielle du 12 décembre, « au moins 76 personnes ont été arrêtées de manière arbitraire dans le cadre d’une vague d’interpellations menées par les autorités. »

« Des militants de la société civile, des journalistes et des leaders politiques comptent parmi ceux qui sont inculpés de diverses charges fondées sur des infractions figurant dans le Code pénal, notamment « attroupement non armé », « atteinte à la sécurité nationale », « atteinte au moral de l’armée » et « outrage à des fonctionnaires » », précise l’ONG de défense des droits de l’Homme.

« Le cours à des accusations forgées de toutes pièces en lien avec la sécurité nationale et l’armée est particulièrement scandaleux », a déclaré Philip Luther, directeur des recherches et des actions de plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International, cité dans le communiqué.

Amnesty International ajoute que « depuis février 2019, le nombre total de poursuites engagées contre des manifestants pacifiques a dépassé 1 400, selon les organisations locales de défense des droits humains et les avocats qui observent la situation sur le terrain. »

Amnesty International dit suivre « le procès de plusieurs manifestants, dont ceux du leader politique Karim Tabbou et du président de l’association de la société civile Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), Abdelouahab Fersaoui. Ce dernier a été arrêté le 10 octobre 2019 à Alger et est détenu à la prison d’El Harrache. Il doit être jugé pour « incitation à la violence » et « atteinte à la sécurité nationale », en raison d’une publication qu’il a postée sur Facebook. »

Pour Karim Tabbou, son procès s’est déroulé mercredi au tribunal de Sidi M’hamed, et le verdict sera prononcé le 11 mars. Le procureur a requis 4 ans de prison.

« Toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique doivent être libérées immédiatement et sans condition, et toutes les charges retenues contre elles doivent être abandonnées », a réclamé Philip Luther.

Pour lui, « persécuter des manifestants pacifiques n’est certainement pas la réponse qu’attendent les Algériennes et les Algériens qui descendent dans les rues et réclament des réformes de grande envergure. »

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