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An II du Hirak : « La victoire du peuple a été confisquée », selon le PT

An II du Hirak : « La victoire du peuple a été confisquée », selon le PT

Le Parti des Travailleurs (PT) a dressé un bilan négatif de deux années du Hirak a l’occasion du deuxième anniversaire du déclenchement de la révolution populaire du 22 février 2019.

 « Alors que le processus révolutionnaire posait fondamentalement le sauvetage de notre pays par la rupture avec le système qui le mettait en péril, notre pays traverse la période la plus dangereuse depuis l’indépendance avec comme enjeux majeurs l’existence des acquis et conquêtes socio-économiques de la révolution algérienne et qui constituent le contenu social de l’État algérien, fondent l’unité et la continuité de la république et donc sa pérennité, celle de la nation algérienne », affirme le PT dans un communiqué publié hier samedi 20 février.

 « Deux ans après le déclenchement du processus révolutionnaire, l’écrasante majorité du peuple, les travailleurs, les retraités, la jeunesse, les commerçants et artisans, les fellahs, les pêcheurs, les travailleurs indépendants… vivent une véritable descente aux enfers notamment depuis le début du confinement dit sanitaire en mars 2020 », déplore le PT, soulignant que « la récession s’installe avec le recul de la consommation des ménages impactant le commerce, la production et menaçant les emplois » et affirmant qu’il s’agit d’une « véritable guerre contre les bases économiques et sociales du pays ».

Pour le Parti des Travailleurs, « la révolution du 22 février 2019 n’a pas encore atteint ses objectifs ». Au contraire, « la victoire du peuple a été confisquée par un coup de force au compte du système pour le sauver », estime le parti.

« Le pouvoir de fait qui s’est imposé après la démission de Bouteflika »

« Le pouvoir de fait qui s’est imposé après la démission de Bouteflika, a mis en place un dispositif répressif renforcé et imposé des élections présidentielles consacrant le maintien du même système honni, putréfié car périmé depuis octobre 1988, contre la volonté de l’écrasante majorité du peuple », fustige le PT.

« Contre cet état de fait, le rejet du maintien du système, a été réaffirmé par l’écrasante majorité du peuple, tel un verdict sans appel à l’occasion du référendum constitutionnel, le 1er novembre 2020, lorsque 88 % du corps électoral ont exprimé une défiance franche à l’égard du scrutin même », rappelle le parti de Louisa Hanoune, qui déplore que « le pouvoir persiste et signe dans sa recherche vaine de sauver le système en imposant la poursuite de son processus électoral au mépris des aspirations de la majorité ».

« Le départ du système hérité du modèle de parti unique est la condition pour l’avènement de la démocratie véritable, matérialisée dans l’exercice par le peuple de sa pleine souveraineté à travers une assemblée constituante nationale définissant la forme et le contenu politique, économique, social et culturel, des institutions dont il a besoin pour satisfaire toutes ses aspirations », soutient le parti des Travailleurs.

« Le sauvetage du pays, la préservation de sa souveraineté et son intégrité, exigent la satisfaction immédiate des besoins sociaux urgents de l’immense majorité (paiement des salaires, aide de l’État aux entreprises préservant les emplois…), la préservation du secteur public, le rétablissement des conditions normales de vie dans le cadre d’un véritable plan de lutte contre la COVID, articulé autour de la prévention et du renforcement du système public de santé, plan de sauvetage de l’université et l’école, augmentation des salaires et retraites, l’arrêt de la politique de démantèlement des réalisations et conquêtes de l’indépendance, l’arrêt de toute forme de répression et la restitution de la parole au peuple algérien », conclut le PT.

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