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Après plusieurs mois de tensions, l’Arabie saoudite et l’Égypte se réconcilient

Après plusieurs mois de tensions, l’Arabie saoudite et l’Égypte se réconcilient

Après plusieurs mois de tensions diplomatiques, l’Arabie saoudite et l’Égypte ont scellé leur réconciliation. Dimanche, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a effectué une visite officielle en Arabie saoudite durant laquelle il s’est entretenu avec le roi Salman. Selon Al Arabiya, les deux chefs d’État ont exposé « les relations fraternelles » entre les deux pays ainsi que « l’évolution de la situation dans la région » du Proche orient.

Cette visite du président égyptien, qui s’est achevée ce lundi 24 avril, est la première du genre depuis que les relations entre les deux pays se sont détériorées en raison de leurs positions divergentes, notamment sur la Syrie et le Yémen où l’Arabie saoudite mène, depuis 2015, une guerre sans répit contre les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran.

Des divergences qui ont contraint Ryad à sanctionner son allié égyptien en le privant de produits pétroliers en dépit de son besoin urgent. En effet, le royaume wahhabite a mis fin à un accord signé lors de la visite du monarque saoudien en Égypte en 2016. Cet accord prévoyait l’approvisionnement de l’Égypte en produits pétroliers raffinés via le géant saoudien Aramco pendant 5 ans pour un montant de 23 milliards de dollars. Suite à quoi le Caire est parti en croisade pour chercher d’autres sources d’approvisionnement.

La situation s’est tendue davantage lorsque l’Égypte a voté pour un projet de résolution russe présentée, début octobre 2016, devant le Conseil de sécurité. Le projet en question visait à mettre un terme aux hostilités en Syrie, où la guerre civile fait rage depuis 6 ans, sans toutefois trancher quant à l’avenir du président syrien, Bachar al-Assad.

À ce titre, le représentant saoudien auprès de l’ONU, Abdallah Y. Al-Mouallimi, s’était insurgé contre la position égyptienne. « Il est douloureux que les positions sénégalaise et Malaisienne soient plus proches de la position consensuelle arabe que celle du représentant arabe », avait-il dénoncé.

S’ajoutent à cela, les propos tenus par le président al-Sissi durant une interview accordée à un média lors de sa visite à Lisbonne en novembre 2016 où il a exprimé son soutien à l’armée syrienne.

Mais depuis, le régime égyptien a donné l’impression de vouloir enterrer la hache de guerre avec le puissant allié saoudien. En effet, le Caire a maintenu sa participation dans la coalition arabe au Yémen, menée par Ryad et les déclarations des responsables égyptiens sont allées dans le sens de la réconciliation avec l’Arabie saoudite.

En outre, le pouvoir égyptien a relancé le dossier de la rétrocession des deux ilots, en l’occurrence Tiran et Sanafir, à l’Arabie saoudite après avoir obtenu, début avril, une décision favorable du tribunal des référés égyptien.

À Riad, le président égyptien a invité le souverain saoudien à effectuer une visite en Égypte, selon Al Arabiya. Ce à quoi le serviteur des deux lieux saints a répondu par l’affirmatif.

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