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Automobile : ce que voulait faire Mahdjoub Bedda

Automobile : ce que voulait faire Mahdjoub Bedda

Durant son court passage à la tête du ministère de l’Industrie et des Mines entre fin mai et la mi-août, Mahdjoub Bedda a initié un projet de révision de la réglementation relative au secteur automobile en Algérie. Celle héritée de son prédécesseur Abdeslam Bouchouareb ne plaisait pas au gouvernement Tebboune, qui l’a fait savoir, à plusieurs reprises.

Que voulait faire Bedda ? Selon nos informations, le projet de l’ex-ministre de l’Industrie et des Mines portait sur quatre points.

Le premier est l’organisation du marché de l’occasion avec la mise en place d’un cahier des charges pour l’activité de garagiste, et la levée de l’interdiction sur l’importation des véhicules de moins de trois ans, pendant une période de transition de deux ans.

L’objectif étant de répondre à la demande locale, en attendant la mise en place d’une véritable industrie automobile, selon les mêmes sources. Mais par cette action, le gouvernement ambitionnait mettre fin à l’anarchie qui règne sur le marché des véhicules d’occasion, qui pèse près de dix milliards de dollars, selon des estimations non officielles. Dominé par l’informel, ce marché échappe totalement au contrôle de l’État, dans l’anarchie totale. Les ventes de véhicules d’occasion se font en dehors du circuit officiel et l’État ne prélève aucun impôt sur les transactions.

L’ex-ministre de l’Industrie voulait aussi réviser le cahier des charges relatif à l’activité d’assemblage de véhicules, en limitant à quatre le nombre de constructeurs implantés en Algérie, pour « mieux contrôler le marché », et en liant la production de chaque usine à son taux d’intégration. Actuellement, les quotas attribués aux usines d’assemblage sont fixés d’une façon aléatoire.

M.Bedda a souhaité exiger des constructeurs étrangers d’établir des partenariats avec des professionnels algériens du secteur, pour éviter « l’intrusion » d’opportunistes, qui « n’ont aucune relation » avec l’automobile.

Enfin, l’ex-ministre de l’Industrie a inscrit dans son projet de réforme l’établissement d’un cahier des charges pour la production des pièces de rechange pour l’industrie automobile.

Toutefois, la copie de Bedda n’a pas été retenue par l’actuel gouvernement d’Ahmed Ouyahia. Le 12 septembre, le ministre de l’Industrie et des Mines Youcef Yousfi a fait savoir que le nouveau cahier des charges de l’activité de montage des véhicules « est en phase de finalisation », en vue de l’encouragement de ce secteur, sans donner de détails, sur ce qu’il voulait faire.

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