Plusieurs individus ont été arrêtés et certains condamnés en comparution immédiate dans différentes wilayas d’Algérie pour fraude ou fuite des sujets du baccalauréat 2025 au deuxième jour des épreuves de cet examen de fin de cycle secondaire.
Les épreuves du BAC 2025 ont débuté dimanche 15 juin et s’étaleront sur cinq jours, jusqu’à jeudi 19. L’Algérie a durci ces dernières années sa législation contre la triche aux examens et la fuite des sujets, introduisant dans le Code pénal des peines allant jusqu’à 15 ans de prison dans certains cas, notamment si la fuite aboutit à l’annulation de l’examen.
Selon la Télévision algérienne, plusieurs individus ont été arrêtés ce lundi dans trois wilayas du pays. À Annaba, cinq personnes ont été arrêtées, soupçonnées d’avoir divulgué les sujets des épreuves du Bac par des moyens de communication à distance. Présentés en comparution immédiate, quatre mis en cause ont été placés en détention provisoire et une femme sous contrôle judiciaire. Leur procès a été reporté à dimanche prochain.
Fraude au Bac : arrestations et condamnations dans trois wilayas
La même source fait état de la condamnation par le tribunal de M’sila, également pour fuite d’un sujet du Bac par des moyens de communication à distance, de deux membres d’une même famille, le dénommé B.A. et sa sœur B.S, à une année de prison ferme et 100.000 dinars d’amende, avec mandat de dépôt à l’audience pour le frère.
À El Oued, la dénommée B.M. a été arrêtée pour diffusion du sujet de langue arabe sur les réseaux sociaux. Présentée suivant la procédure de comparution immédiate, la suspecte a écopé de 18 mois de prison, dont six avec sursis et 100.000 dinars d’amende. Le tribunal a ordonné son placement en détention. Le même tribunal a fait savoir que l’enquête se poursuit pour identifier et arrêter les complices dans cette affaire de diffusion d’un sujet du Bac 2025.
Dimanche, le ministre de l’Éducation nationale, Mohammed Seghir Sadaoui, a indiqué que le nombre de cas de fraude lors des épreuves du brevet de l’enseignement moyen (BEM), début juin, s’est élevé à 53.
« La fraude est inacceptable dans nos établissements et nous y faisons face par l’éducation et les moyens techniques », a-t-il dit, précisant que seules les personnes majeures impliquées dans la fraude sont passibles des peines de prison prévues dans le Code pénal.
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