La liquidité bancaire est passée sous la barre des 1.000 milliards de dinars à fin 2020, contre plus 2180 milliards de dinars il y a une année, a indiqué la Banque d’Algérie dans un communiqué publié ce mardi.
« La liquidité globale des banques a poursuivi sa baisse en 2020, passant de 1.557,6 milliards de dinars à fin 2018, à 1.100,8 milliards de dinars à fin 2019, pour atteindre 916,7 milliards de dinars à fin mai 2020, soit une contraction de la liquidité bancaire de 184,2 milliards de dinars par rapport à son niveau enregistré à fin 2019 », a précisé la BA dans un communiqué publié par l’agence officielle sur la situation économique durant le premier trimestre 2020 et les perspectives d’évolution.
En termes d’inflation, le processus de désinflation, entamé en septembre 2018, s’est poursuivi au cours des quatre premiers mois de l’année 2020, selon le communiqué.
Le rythme annuel moyen de l’inflation a atteint 1,78% à fin avril 2020, contre 1,95% en décembre 2019 et 4,08% à fin mars 2019.
Quant au rythme annuel moyen de l’inflation hors produits alimentaires, il est plus élevé et enregistré une hausse pour les 4 premiers mois de 2020 pour atteindre 4,39% en mars 2020 contre 4,05% à fin décembre 2019, selon la Banque d’Algérie.
La BA rappelle qu’à la lumière de ces évolutions et de leurs perspectives à moyen terme, son Comité des opérations de politique monétaire avait décidé en mars dernier de réduire le taux de réserve obligatoire de 10% à 8% et d’abaisser de 25 points de base (0,25%) le taux directeur de la BA pour le fixer à 3,25%, et ce à compter du 15 mars 2020.
Les décisions prises sont de nature à « permettre de libérer, pour le système bancaire, des marges supplémentaires de liquidités et mettre ainsi, à la disposition des banques et établissements financiers, des moyens additionnels d’appuis au financement de l’économie nationale à un coût raisonnable ».
Ces décisions ont été renforcées en avril dernier par une nouvelle baisse de 25 points de base (0,25%) du taux directeur applicable aux opérations principales de refinancement, qui est passé ainsi à 3% au lieu de 3,25%, rappelle encore la BA.
Aussi, le taux de réserve obligatoire a été révisé de 8% à 6% alors que le seuil de refinancement, par la Banque d’Algérie, des titres publics négociables a été relevé.
« Ces décisions ont comme objectif primordial de dégager de nouvelles ressources de financement pour l’économie nationale à même d’atténuer le double impact du Covid 19 et la baisse des prix des hydrocarbures sur la croissance », soutient la BA.