Une boule de feu a été observée dans le ciel algérien le 7 mai 2023 vers minuit. La boule a explosé au-dessus de la localité d’El Hakimia, dans la wilaya de Bouira et a été vue de M’sila jusqu’au Sud de l’Espagne.
Deux ans après, les scientifiques du Centre algérien de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), publient les résultats d’une étude sur cet événement effectuée par ses équipes.
L’étude a été publiée dans la revue Springer Nature, du groupe allemand spécialisé dans les publications scientifiques et technologiques Springer. « Cette étude est une première en Algérie et ouvre la porte à de nouvelles perspectives en relation avec la détection des entrées atmosphériques », écrit le CRAAG sur sa page Facebook officielle.
L’étude est intitulée « The May 7, 2023, El-Hakimia, Algeria, Fireball : First Meteor Characterization using Infrasound and Seismic Sensors ». Ses auteurs sont les chercheurs Zineddine Bouyahiaoui, Lotfi Yelles Chaouche, Fethi Semmane, Christoph Pilger, Khalil Daiffallah, Yassine Damerdji, Samir Nait Amor, Rabah Ikhlef, Amina Boulkaboul, Djounai Baba Aissa, Fethia Kerrache, Ghoulam Imad Eddine Boudiba, Hamoud Beldjoudi, Chafik Aidi et Redouane Chimouni.
Le CRAAG publie son étude sur la boule de feu vue dans le ciel algérien en 2023
Le CRAAG rappelle que le grand bolide ou météore (boule de feux) a traversé le ciel algérien le 7 mai 2023 à 23 h 59 en temps local et souligne qu’il a été observé de M’sila jusqu’au Sud de l’Espagne « avec une magnitude lumineuse qui dépasse celle de la pleine lune ».
En utilisant ses propres instruments et capteurs, le CRAAG a localisé le lieu de l’explosion de ce petit astéroïde dans l’atmosphère à une hauteur de 35 km au-dessus d’El Hakimia (Bouira).
Le rayon initial de la boule peut varier entre 50 cm et 1 m avec une masse initiale entre 4 et 14 tonnes et son énergie cinétique initiale est évaluée approximativement à 178 tonnes de TNT, explique encore le centre de recherche algérien.
L’onde de choc de l’explosion principale du bolide a été détectée par 14 stations sismiques de la région et a induit des vibrations à la surface du sol équivalentes à un séisme local de magnitude moyenne de 2,1 degrés, ajoute la même source.
En outre, la signature infrason du bolide a été détectée même par des capteurs au Sud-Est de l’Allemagne, a précisé le CRAAG. Celui-ci a partagé le lien permettant d’accéder à l’étude publiée sur Springer : (https://link.springer.com/
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