Le président Abdelaziz Bouteflika devrait annoncer sa candidature pour un cinquième mandat par une lettre-programme adressée aux Algériens, a appris TSA de sources proches de l’Alliance. L’annonce devrait intervenir les prochains jours, mais aucune date n’a été retenue pour l’instant.
Dans la lettre, le chef de l’État sortant précisera les grandes lignes de ce qu’il voudra faire après l’élection présidentielle, prévue le 18 avril 2019. L’organisation d’une conférence de consensus national figurerait en tête de ce programme. Il s’agirait, selon les mêmes sources, de rassembler les représentants de toutes les tendances politiques, y compris de l’opposition, de la société civile, des institutions de l’État et de la diaspora pour tracer le futur de l’Algérie dans les domaines de la sécurité, de l’économie, de la justice, de la gouvernance et de la culture.
Selon nos sources, Bouteflika devrait promettre d’introduire de vastes réformes dans le secteur de la Justice, revoir les missions du Parlement, repenser le rôle du Premier ministre, réviser le système des transferts sociaux, relancer l’appareil économique, renforcer le caractère civil de l’État (qu’il a entamé en 2013), consolider « la préservation des éléments de l’identité nationale », établir un plan pour le développement des nouvelles technologies de l’information et fixer les nouvelles priorités de la politique extérieure.
Un gouvernement de « compétences nationales » ?
S’il est élu, Bouteflika devrait nommer un gouvernement de « compétences nationales » ouvert aux partis pour mener à bien la mission de préparer la tenue de la Conférence de consensus nationale inclusive, qui se tiendrait sous forme d’assises en présence d’experts dans tous les domaines, et suivre l’application sur le terrain de l’ensemble de ses recommandations et propositions dans un délai maximal de deux ans.
Les partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND, TAJ et MPA) se réuniront, ce samedi 2 février 2019 à 14 h, au siège du FLN, à Alger, pour préparer l’annonce officielle de la candidature du président et établir une feuille de route pour l’instance de coordination des quatre partis pour élaborer le plan de campagne électorale en coordination avec les autres soutiens de Bouteflika.
