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Bureaux de change : la Banque d’Algérie dévoile sa démarche

Bureaux de change : la Banque d’Algérie dévoile sa démarche

Vieux serpent de mer de la politique bancaire et monétaire de l’Algérie, l’activité des bureaux de change pourrait enfin connaître un essor. C’est du moins l’objectif attendu d’un projet de règlement qui vient d’être adopté par la Banque d’Algérie.

L’ouverture de bureaux de change en Algérie a été instituée par le régulateur en 1996, mais l’activité n’a jamais connu un réel développement à cause de nombreuses contraintes imposées par la réglementation, et de la différence importante entre les taux de change officiel et parallèle. Selon le site spécialisé dans les voyages VVA (www.visa-algerie.com), l’euro a atteint un nouveau record historique sur le marché parallèle en Algérie. Il s’échange à 230 dinars l’unité. Pour le billet vert, il faut 215,5 dinars pour un dollar.

La carence en bureaux de change a été comblée par le développement d’un marché parallèle des devises où se font les transactions entre particuliers.

Les Algériens qui souhaitent acquérir des devises étrangères pour leur voyage à l’étranger pour différents motifs (soins, études, tourisme…) sont contraints de recourir au change parallèle malgré la hausse des taux appliqués, et ce, à cause de la limitation drastiques des montants alloués dans les circuits officiels.

À titre d’exemple, l’allocation touristique est fixée à l’équivalent de 15.000 dinars une fois par an, soit environ 100 euros, ce qui est insuffisant pour passer une nuit dans un hôtel ou à peine pour prendre un taxi d’un aéroport en Europe. La promesse des autorités de revoir à la hausse cette allocation, l’une des plus basses au monde, est restée en l’état.

Bureaux de change : la Banque d’Algérie adopte un premier texte

Pour les touristes et les expatriés qui se rendent en Algérie, ils préfèrent acquérir des dinars au marché noir à cause de l’énorme différence entre les taux officiel et parallèle.

Réuni jeudi 21 septembre, le conseil monétaire de la Banque d’Algérie a adopté un projet de règlement relatif aux « conditions d’autorisation, de constitution, d’agrément et d’exercice des bureaux de change », indique un communiqué du régulateur.

Il s’agit d’un premier texte d’application de la nouvelle Loi sur la monnaie et le crédit promulguée en juin dernier. La Banque d’Algérie évoque toutefois une « démarche progressive ».

L’objectif du texte dans une première étape est de « créer les conditions idoines à même de favoriser le déploiement d’un vaste réseau national de bureaux change », lit-on dans le communiqué. Ceci afin de « faciliter les opérations de change au large public », ajoute la même source.

Plusieurs opérations seront englobées dans le champ d’activité des bureaux de change, y compris l’allocation de change au profit des résidents pour leurs voyages touristiques, professionnels ou d’études à l’étranger, précise la Banque d’Algérie qui ne fixe aucun délai pour l’aboutissement de cette démarche.

La première étape, qualifiée de « cruciale », concerne donc la mise en place d’un réseau « organisé et régulé d’établissements offrant des services de change sécurisés ». Elle sera suivie par une révision du « corpus régissant ces opérations de change, en adéquation avec l’évolution économique et sociale » du pays.

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