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Carnet de campagne 12 : « Nous sommes aussi les enfants de l’Algérie »

Carnet de campagne 12 : « Nous sommes aussi les enfants de l’Algérie »

NEWPRESS

Ali Benflis, président de Talaï Al-Houriyet, a défendu, à Aïn Temouchent, la souveraineté de l’État. « Un État qui ne doit pas céder aux pressions extérieures. Nous aimons tous notre pays. Nous devons donc nous dire les vérités. L’Algérie vit-elle une crise politique, oui ou non ? La honte réside dans le fait qu’on ne pose pas les problèmes et qu’on ne dise pas la vérité. Le peuple est dans une rivière, les gouvernants dans l’autre », a-t-il dit.

La majorité écrasante du peuple boycotte, selon lui, les élections. « Faut-il se poser la question ou pas ? Pourquoi il y a une démission populaire collective ? Pourquoi le peuple s’éloigne de la politique, refuse la politique et les hommes politiques ? Voilà les sujets qui doivent être posés pour qu’on puisse trouver les véritables réponses, ensuite les solutions », a-t-il proposé.

Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND a, à Chlef, critiqué l’opposition. « L’opposition, qui dit que nous sommes le pouvoir, comme si nous étions venus de Mars, oublie que nous sommes aussi les enfants de l’Algérie. La plupart des responsables sont des enfants de parents pauvres. De parents qui sont toujours pauvres », a-t-il souligné.

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À Tiaret, Ahmed Ouyahia a défendu les hommes d’affaires. « Certains s’accrochent à d’anciennes idées et veulent combattre les hommes d’affaires qui s’enrichissent. Après cela, qui va faire vivre les familles. Tahkout, qui s’est installé dans la région, emploie 2000 et 3000 salariés. Nous encourageons les hommes d’affaires qui contribuent à faire décoller l’économie nationale. Ils vont conduire le train… », a-t-il insisté.

Ouyahia est revenu sur l’Histoire de l’Algérie. « Notre Histoire remonte à plus de cinquante siècles. Les pierres peuvent raconter l’Histoire de nos ancêtres. Nous étions des grands dans le monde islamique. À l’époque des Fatimides, nous étions des chiites », a-t-il détaillé.

Abdelmadjid Menasra, président du MSP, a appelé, à Maghnia (Tlemcen), à l’ouverture des frontières terrestres avec le Maroc. « Il n’est pas raisonnable de garder les frontières fermées même s’il faut gérer les problèmes et surveiller les zones frontalières. Nous avons bien accueilli l’ouverture d’un poste frontalier avec la Mauritanie. Les frontières sont ouvertes avec la Tunisie. Le Maroc vient de lancer un satellite. L’Algérie et le Maroc sont en compétition dans ce domaine depuis 2000. Pourquoi ne pas aller vers une coopération et une intégration entre les pays frères quelque soit le degré des différends politiques ? », s’est-il interrogé.

Le MSP s’aligne, selon lui, sur les choix de politique extérieure de l’Algérie. « Mais, lorsque le ministre des Affaires étrangères se trompe, on lui dit qu’il a commis une erreur et on ne justifie pas ce qu’il fait », a-t-il dit, en faisant allusion aux déclarations d’Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères, sur le Maroc et l’Afrique.

Moussa Touati, président du FNA, a appelé, à Tlemcen, à lutter contre les disparités sociales. « Il n’y a pas d’équité entre les Algériens. Les femmes, qui sont dans leurs foyers, ont-elles les mêmes droits et devoirs que les femmes travailleuses ? Les Algériens vivent-ils tous dans le confort, mangent, boivent et voyagent comme on nous le dit ça et là ? », s’est-il demandé.

Il a dénoncé la mise sous tutelle administrative des présidents d’APC. « Nous élisons des présidents d’APC qui deviendront après des instruments de l’administration. Après, on dit que les Algériens ne vont pas voter. Oui. Parce que la voix de l’Algérien ne vaut plus rien ! Les candidats qu’ils élisent n’appliqueront pas les programmes sur lesquels ils sont engagés », a-t-il protesté.

Amar Ghoul, président du TAJ, a déclaré, à Chlef, que la consolidation du développement local conforte la sécurité et la stabilité du pays. « Le développement local doit se faire dans toutes les régions du pays dans le cadre de la justice sociale. Il faut créer de nouveaux postes d’emploi et ouvrir des perspectives aux jeunes », a-t-il suggéré.

Il a appelé à une réforme urgente du code de la commune et de la wilaya. « Le président d’APC doit réellement l’être avec tous les pouvoirs pour assumer toutes ses missions. Il doit être le premier responsable du développement dans sa localité. Le président d’APC doit avoir les instruments pour consolider la sécurité dans sa commune et s’occuper du logement », a-t-il expliqué.

Louisa Hanoune, secrétaire générale du PT, a déclaré, à Béjaïa, que le loi de Finances 2018 va détruire tous les acquis du peuple. « C’est une loi qui a ignoré les impôts non recouverts. Jusqu’à la fin 2014, ces impôts ont atteint les 12.500 milliards de dinars. Les crédits impayés, à la même période, sont estimés à 8700 milliards de dinars. La politique d’austérité est une menace directe à la sécurité nationale. N’avons-nous donc pas d’autres alternatives ? Devrions-nous accepter cette politique et céder au désespoir ? Nous disons Non ! », a-t-elle tranché. Le montant de la surfacturation est, selon elle, estimé à 150 milliards de dinars en 2015. Elle a relevé que le PT a des solutions applicables sur le terrain. « Il faut seulement que le gouvernement ait le courage de les appliquer. Il faut aussi que nous ayons des institutions transparentes », a-t-elle noté.

Mohamed Hadj Djilani, premier secrétaire du FFS, a fait, à Ras El-Oued (Bordj Bou-Arreridj), un plaidoyer pour la solidarité entre Algériens dans toutes les régions du pays. « Les citoyens doivent contribuer à la prise de décision au niveau local et doivent bien choisir leurs représentants. Les Algériens doivent s’impliquer dans l’action politique et électorale. Le FFS utilise la tribune de la campagne électorale pour débattre de la construction de l’alternative démocratique avec la solidarité nationale et le consensus local », a-t-il déclaré. La solution à la crise politique est, selon lui, le consensus national. « La construction de ce consensus exige un resserrement des rangs entre Algériens », a-t-il souligné.

Amara Benyounes, président du MPA, a déclaré, à Sétif, que des présidents d’APC ont été condamnés par la justice « parce qu’ils ont été coupables de malversations. D’où la nécessité d’avoir des élus responsables. C’est bien d’avoir des prérogatives, mais c’est bien aussi d’assumer ses devoirs face aux citoyens qui ont donné leur confiance. L’administration intervient, parfois pas à tort », a-t-il souligné.

À Saïda, il a appelé les Algériens à se mettre au travail. « Il y a un grand manque de main d’ouvres dans plusieurs secteurs comme les travaux publics, la construction et l’agriculture », a-t-il argué. Le MPA va, selon lui, créer la surprise lors des élections du 23 novembre. « Nous sommes entrés en course pour arracher des sièges, pas pour participer uniquement », a-t-il dit.

Mohamed Douibi, représentant de l’Alliance Ennahda-Adala-El Bina, a estimé, à Zighout Youcef (Constantine), que l’État doit être géré par des institutions et non par des personnes. Il faut, selon lui, élire des personnes intègres pour gérer les communes. « La commune est la première institution dans l’édification de l’État. Nos élus doivent arracher les sièges, n’attendent pas qu’on leur donne ces sièges. Les citoyens doivent être mis à contribution dans la gestion des affaires au niveau local », a-t-il dit. Il a critiqué ceux qui disent que l’État refuse de « céder » des sièges aux partis islamistes dans les assemblées élues locales. Il a accusé, sans les citer, des partis de « servir les intérêts de la France ».

Filali Ghouini, président du mouvement El Islah, a appelé, à Bordj Bou-Arréridj, à lutter contre l’abstention le jour du vote. « Car, il s’agit de donner plus de légitimité aux représentants du peuple au sein des assemblées locales. Il est important de convaincre les jeunes à aller voter massivement », a-t-il plaidé.

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