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Commerce extérieur : Rezig écarte le retour aux licences d’importation

Commerce extérieur : Rezig écarte le retour aux licences d’importation

L’Algérie « ne retournera pas » au système des licences d’importation dans la gestion du commerce extérieur qui a été expérimenté sans succès en 2016, alors que les incertitudes planent sur la politique du gouvernement pour le contrôle des transferts de devises.

Ce jeudi, le ministre du Commerce Kamel Rezig a assuré dans une déclaration à l’agence officielle que « le retour au dispositif des licences n’est absolument pas à l’ordre du jour ».

La réponse de M. Rezig intervient la décision prise par le président Abdelamdjid Tebboune en conseil des ministres de soumettre toute transaction en devises avec l’étranger à l’accord préalable du gouvernement. Une décision qui a semé le doute dans les milieux d’affaires sur les intentions du gouvernement de revenir à un contrôle total du commerce extérieur.

Sans s’étaler sur le sujet, Rezig a plutôt parlé de l’encouragement des exportations hors hydrocarbures, cheval de bataille du gouvernement, pour pallier la baisse des recettes en devises issues des hydrocarbures.

« Nous sommes en train d’encadrer et de soutenir les exportateurs en supprimant les entraves administratives, et la suppression l’attestation d’exonération des droits de douanes en est une preuve », a-t-il ajouté.

Le ministre a réitéré, par la même occasion, l’engagement de son département à encourager le commerce extérieur à travers l’assouplissement des procédures administratives au bénéfice des exportateurs, ainsi que l’accélération du processus de numérisation du secteur.

« Les licences d’importation ont constitué une quasi-rente »

Le dispositif des licences d’importation avait été instauré en 2016 par le gouvernement, dans le but de réduire la facture des importations, à la suite de la chute des cours du pétrole dès l’été 2014.

N’ayant pas permis d’atteindre l’objectif escompté, le dispositif a été abandonné en 2017-2018 et gardé uniquement pour l’importation des véhicules.

« Au bout d’une année d’application, on (le gouvernement) s’est rendu compte que ces licences d’importation ont constitué une quasi-rente qui a été donnée à certains importateurs », explique à TSA, le professeur en économie Brahim Guendouzi.

« La facture des importations n’a pas été réduite de façon sensible, et certains importateurs qui bénéficiaient de ce dispositif ont renforcé leur position de quasi-monopole sur le marché. Il y avait des indices de pénurie et des prix qui ont augmenté parce que l’offre était centralisée entre les mains de certains importateurs », développe-t-il.

« Ce constat ayant été fait, on a par la suite commencé à s’éloigner des licences pour ne les garder que pour l’automobile. On a fixé un montant de 3-4 milliards de dollars pour l’automobile parce que le nombre de concessionnaires était limité et que c’était facile de les gérer », ajoute Dr Guendouzi.

 

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