Le pétrole se relevait doucement ce vendredi de sa forte chute de la veille, dans un marché qui a profité d’un regain d’aversion au risque pour enregistrer ses bénéfices.
Vers 09h30 GMT (11h30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 38,82 dollars à Londres, en hausse de 0,70% par rapport à la clôture de jeudi.
À New York, le baril américain de WTI pour le mois de juillet gagnait 0,63%, à 36,57 dollars.
Jeudi, les cours avaient lâché 8,2%.
Correction
Dernièrement, « les prix du pétrole ont progressé pied au plancher, il est donc naturel que le marché reprenne ses esprits et corrige les excès », a commenté Bjornar Tonhaugen, analyste pour Rystad Energy.
« Il n’est pas surprenant que lorsque l’aversion au risque revient sur le marché, ce qui a fait flancher les marchés actions hier, cela engendre également des prises de bénéfices sur le pétrole », a renchéri Eugen Weinberg, pour Commerzbank.
Lundi, les cours du pétrole avaient atteint des niveaux plus vus depuis la mi-mars, avant que les mesures prises pour contrer la pandémie de Covid-19 n’envoient l’or noir dans les limbes.
Néanmoins, « les coupes historiques de l’Opep+ sont toujours en place », ce qui devrait limiter la chute des prix, a signalé Fawad Razaqzada, analyste pour Forex.com.
Samedi, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés se sont mis d’accord pour prolonger en juillet la réduction de production à laquelle ils s’astreignent depuis le 1er mai.
« Et malgré les craintes d’une deuxième vague de coronavirus, il est peu probable que les principales économies soient à nouveau complètement paralysées, ce qui signifie que la demande de pétrole brut ne sera pas aussi durement touchée qu’elle ne l’était il y a deux mois », a ajouté M. Razaqzada.
Craintes d’une seconde vague épidémique
La baisse de jeudi a notamment été provoquée par les craintes concernant une deuxième vague de coronavirus, alors que les États-Unis ont enregistré 941 morts supplémentaires liées au coronavirus dans les dernières 24 heures, portant à 113.774 le nombre de décès dans le pays, selon le comptage jeudi de l’université Johns Hopkins.
« Nous ne pouvons pas fermer l’économie de nouveau », a toutefois prévenu le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, interrogé sur la chaîne CNBC.
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