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Cybercriminalité en Algérie : les mises en garde de la Gendarmerie

Cybercriminalité en Algérie : les mises en garde de la Gendarmerie

La cybercriminalité augmente d’une façon inquiétante en Algérie. Depuis le début de l’année, 500 affaires liées à des crimes sur internet ont été traitées par la gendarmerie nationale.

Le chiffre a été donné ce mercredi par le capitaine Farid Deramchia, spécialiste de la cybercriminalité au commandement de la Gendarmerie nationale, au cours d’un entretien à la Chaîne Une de la Radio algérienne.

Il a indiqué que la cybercriminalité est en augmentation en Algérie. Le nombre d’affaires liées à la cybercriminalité a doublé en une année. Il est passé de 2 838 en 2021 à 4 600 cas en 2022, selon le même responsable.

Le capitaine Deramchia a indiqué que la cybercriminalité en Algérie englobait « l’extorsion, les menaces, la diffamation et l’atteinte aux libertés individuelles et à la vie privée par le biais des réseaux sociaux, ainsi que les délits de diffusion d’informations fausses et trompeuses, le piratage, la diffamation, le harcèlement électronique et la fraude ».

Il a indiqué qu’entre « 65 et 75% » des affaires de cybercriminalité traitées par la gendarmerie nationale concernaient « la vie privée des personnes ».

Cybercriminalité : attention au partage des contenus douteux

Le capitaine Deramchia a évoqué les efforts pour sensibiliser les citoyens et les encourager à signaler les affaires de cybercriminalité et à porter plainte.

Il a souligné l’existence d’une menace affectant les enfants et a mis en garde contre les dangers de la vie virtuelle et l’utilisation de fausses identités sur les réseaux sociaux. Il a indiqué que 200 cas de cybercriminalité ciblant les enfants ont été traités en 2021 contre 193 cas en 2022.

« En tant que spécialistes, nous considérons que tout enfant qui se connecte à internet, même quand il est dans sa chambre à la maison, est considéré comme un enfant de la rue. Parce qu’il peut être contacté par toute personne, y compris des criminels. Il peut être exposé à des dangers qui constituent des menaces directes sur lui », a-t-il dit.

Pour lutter et détecter des cybercrimes, la gendarmerie nationale a été modernisée et un département de lutte contre la cybercriminalité a été créé, des enquêteurs spécialisés dans les technologies de l’information et de la communication ont été formés, de nombreuses lois ont été promulguées, a détaillé le capitaine Deramchia.

Pour traquer les auteurs de cybercrimes, la gendarmerie nationale surveille les réseaux sociaux. « Il y a deux aspects. Le premier est l’anticipation pour protéger le citoyen. Il y a des éléments spécialisés qui surveillent les réseaux sociaux pour détecter les infractions à la législation nationale. Le second aspect est l’intervention en cas de plaintes déposées par les citoyens », a-t-il expliqué.

Le capitaine Deramchia a aussi mis en garde contre le partage des contenus douteux sur les réseaux sociaux :  « Nous attirons l’attention des citoyens sur le partage des contenus sur les réseaux sociaux. En cas d’atteinte à une personne, l’auteur du partage est également impliqué dans le crime, même si l’intention n’existe pas, il y a une infraction. Bien sûr, c’est la justice qui tranche ensuite sur le caractère criminel du partage ».

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