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Dans l’usine algérienne du constructeur italien Iveco (Vidéo)

Dans l’usine algérienne du constructeur italien Iveco (Vidéo)

Située en bordure de l’autoroute à Ould Haddadj, à l’est d’Alger, l’usine de montage des véhicules du constructeur italien Iveco, a ouvert ce mardi ses portes à la presse, à l’occasion de la visite sur le site de l’ambassadeur d’Italie. Lancée en juillet, l’usine emploie 100 salariés et dispose d’une chaîne d’assemblage de 10 postes de production sur lesquels sont assemblés, sur un cadre châssis, le moteur, la boîte de vitesse, le pont, l’essieu, les équipements électriques et pneumatiques ainsi que la cabine qui arrive à l’usine déjà assemblée et garnie.

L’usine qui fonctionne sur le mode CKD (complete knock down), produit ainsi de 650 à 700 utilitaires Iveco Daily par an, à raison de 3 véhicules par jour, selon les explications fournies sur place, par les responsables d’Ival, le partenaire algérien d’Iveco. La production consiste en des véhicules utilitaires basés sur l’Iveco Daily, proposé en plusieurs finitions, tels que l’ambulance, le camion frigorifique, le véhicule de transport de marchandises, le camion de dépannage, etc.

Le taux d’intégration du processus de fabrication varie de 15% à 40%, selon les types de véhicules, les ambulances et les autres véhicules nécessitant des équipements particuliers sont ceux qui ont les plus hauts taux d’intégration, indique Mohamed Bairi, PDG d’Ival. « Pour la superstructure, c’est entre 25 et 30% de taux d’intégration, mais ça dépend du type de véhicule. Par exemple, pour l’ambulance, il y a de l’intégration non seulement pour la carrosserie mais aussi dans ses équipements comme le brancard, qui peuvent être produits localement », a expliqué M. Bairi.

L’unité de Ouled Hadadj est répartie sur une superficie de 3000 mètres carrés, dont 1500 couverts. Cette taille, relativement modeste, s’explique par le fait qu’elle représente une étape intermédiaire dans le développement de l’activité montage de véhicules d’Ival.

Une nouvelle usine, plus importante, située à Oued El Berdi dans la wilaya de Bouira, entrera en production en décembre prochain, selon le PDG d’Ival.  L’usine de Boumerdes, en plus de la production de véhicules utilitaires, sert de centre de formation aux techniciens de la future usine de Bouira.

« Ce centre est plus dédié à la formation, c’est un métier nouveau, la formation prend beaucoup de temps et nous avons créé ce centre de formation en concertation avec Iveco pour former le maximum de personnes », souligne M. Bairi qui a également annoncé qu’une partie des équipements de l’usine de Boumerdes sera cédée gracieusement au centre de formation professionnelle de Bouira pour y faire de la formation continue.

L’usine de Bouira, qui créera 750 emplois directs, produira de 5000 à 10.000 véhicules par an. Trois modèles y seront montés, il s’agit de l’utilitaire Iveco Daily de 3,5 à 7 tonnes, du porteur Iveco Eurocargo, de 14 à 19 tonnes et du porteur – tracteur Iveco Trakker de 26 à 100 tonnes. Les véhicules seront également produits en mode CKD avec « 550 pièces qui seront d’emblée issues de la sous-traitance locale », assure M. Bairi.

Parmi les pièces qui seront fournies par la sous-traitance locale, les batteries, les boites de vitesse, les radiateurs, les câbles et faisceaux électriques, les éléments de suspension, la sellerie, les éléments de filtration et les pièces en plastique et caoutchouc, selon la même source.

Une unité de peinture sera intégrée dans l’usine de Bouira, poursuit le patron d’Ival qui a indiqué que son entreprise a « mis le paquet » en investissant dans les équipements de peinture automobile pour son usine de Bouira, cette partie du processus de fabrication étant l’une des plus coûteuses, selon lui.

Ival s’est fixé comme objectif d’« accélérer le développement de la sous-traitance de tout ce qui est superstructure et pièces métalliques et plastiques », selon M. Bairi qui a annoncé que des discussions sont en cours avec des industriels nationaux en vue de lancer des projets de fabrication de pièces détachées.

La production en mode CKD avec l’intégration d’un grand nombre d’étapes de production localement, devrait permettre la réduction des prix de vente des véhicules produits par Ival. « À Bouira, les prix seront très bas, car la peinture, la superstructure, la carrosserie et l’intégration des pièces métalliques seront sur place. Notre objectif est de diminuer l’importation des composants », explique M. Bairi, en ajoutant que les véhicules Iveco montés localement sont cédés à des prix inférieurs à ceux qui étaient importés de 500.000 dinars.

Gaz : « pas de problème majeur »

Outre Iveco, qui produit déjà en Algérie via Ival, un autre constructeur italien, Fiat Chrysler, est intéressé par l’Algérie, selon l’ambassadeur italien Pascale Ferrara. « Comme vous le savez, le gouvernement établit les règles pour ce qui est de la production de véhicules en Algérie et Fiat regarde l’Algérie avec beaucoup d’intérêt. On va voir l’évolution des règles dans l’avenir proche », a déclaré Pascale Ferrara, lors de sa visite de l’usine Ival, ce mardi 23 janvier.

L’ambassadeur a, en outre, déclaré à TSA que des discussions sont en cours entre Sonatrach et le groupe gazier italien ENI, en vue de renouveler le contrat de livraison de gaz algérien à l’Italie. « Le contrat gazier arrivera à son terme en 2019, donc ils (Sonatrach et ENI) sont en discussion et je ne vois pas de problème majeur », a précisé M. Ferrara.

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